
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout public
Langage: Français
Résumé: Yokozawa et Kirishima autours d'un verre ... et arriva ce qu'il devait arriver ...
Il y a un terme écrit en couleur rouge dans ce passage, libre à vous de cliquer dessus pour en lire la signification, si vous ne la connaissez pas.
-Alors ? Délicieux n'est-ce pas ?
-Oui … en effet.
Il reprit une gorgée du saké Hokuriku que lui avait offert Kirishima, et il dut bien admettre qu'il n'avait jamais rien bu de tel. Le breuvage, au parfum fleuri et doux en bouche, était à la fois délicat et rafraîchissant.
C'était pénible de l'admettre, mais il ne pouvait nier que c’était un vrai délice.
Après un repas léger, Kirishima l'avait traîné dans ce bar spécialisé dans le saké japonais.
Il y planait une atmosphère totalement différente des buvettes qu'il avait l'habitude de fréquenter avec ses clients et ses collègues du service commercial.
Même la petite collation servie en guise d’accompagnement avait été présentée dans un bol sublime d’une qualité supérieure et les serveurs se comportaient avec une politesse extrême.
C'était l’endroit parfait pour se détendre.
-Tu vas bientôt avoir 30 ans, alors tu devrais essayer d'apprendre à déguster l'alcool correctement.
-J'aimerais préciser que je n'ai jamais bu ce genre de chose avant.
-Han … c'est vrai ?
-Oui, c'est vrai ! Et de toute façon, j'ai encore deux bonnes années devant moi avant d'avoir 30 ans.
Il avait l'impression que Kirishima ne le prenait pas au sérieux, et lorsqu'il réalisa qu'il avait élevé le ton, il jeta des regards discrets autour de lui pour s'assurer qu'il n'avait importuné personne.
Heureusement, ils étaient un peu isolés dans le bar et personne ne semblait avoir remarqué son coup de sang.
-Deux ans ça file à toute vitesse tu sais.
-Ta gueule !
Kirishima sirotait son saké, tout content, et prenait plaisir à observer Yokozawa s'agiter. Réalisant qu'il était inutile de se plaindre, Yokozawa poursuivit la dégustation, portant son verre Edo à facettes à ses lèvres.
Il savourait le goût exquis sur sa langue tandis qu’il scrutait l’ensemble du bar.
La clientèle était majoritairement composée d'hommes plus âgés que Yokozawa, même s’il y avait quelques femmes seules ici et là.
L'éclairage tamisé plongeait le bar dans une atmosphère à la fois élégante et intime, qu'il trouvait tout à fait à son goût.
Avant aujourd’hui, il n'aurait jamais mis les pieds dans ce genre d'endroit, où les prix étaient exorbitants, parce qu’il les trouvait trop guindés.
Mais ce genre d’ambiance le mettait à l’aise et lui donnait envie d’y revenir seul. Il se demanda quel genre de personne Kirishima amenait d’ordinaire dans ce bar.
-Alors ça t'amuse de m'emmener dans ce genre d'endroit ?
-J’aime bien quand tu fais ton grincheux.
-Tu es vraiment tordu tu sais …
-En vérité, il n'est pas rare qu'on me complimente sur ma personnalité.
Yokozawa se sentait commencer à perdre son calme en voyant Kirishima esquisser un sourire.
Il lui parla sèchement pour éviter d'être aspiré dans l’aura de Kirishima qui semblait essayer de le pousser à bout :
-Tes subordonnés au service commercial doivent avoir du mal à bosser avec un supérieur comme toi.
-Pas question de faire quoi que ce soit de méchant à mes mignons petits sous-fifres. Je suis persuadé qu'ils sont mille fois plus heureux que les tiens.
-Non ! C'est faux …
Il essaya de poursuivre mais la réaction d'Henmi de tout à l'heure lui revint et il se tut.
Si effectivement il pourrissait la vie de ceux qui travaillaient avec lui, il n'y avait pas de quoi en être fier. Tout le monde n'avait pas comme lui un souci aigu de la compétitivité.
Si certains de ses collègues arrivaient parfois à sa cheville à force de travailler d’arrache-pied, d'autres étaient rongés par le stress.
-Tes gars font du bon boulot, tu devrais parfois le leur faire remarquer. L'ambiance change du tout au tout quand on leur dit de temps en temps « tu as fait un bon travail » ou simplement « merci ».
-Tu crois que je ne le sais pas ?
-Je me doute que tu le sais, mais tu ne le fais pas pour autant, n'est-ce pas ? Si tu continues, le seul qui pourra supporter ton coté tsundere* sera ton amant.
-Qui est-ce que tu traites de tsundere ?
-… même si j'ai de la peine à voir le dere en toi, je dois l'admettre.
-Mais merde, où tu veux en venir à la fin ?
Alors qu'il perdait son calme à l'écouter raconter ses conneries, Yokozawa se détourna de lui et fit mine d’être absorbé par la dégustation de son saké.
Il avait une saveur prodigieuse et glissait dans sa gorge plus facilement que de l'eau. Il fallait être vigilant de ne pas en abuser, ce saké se buvait comme du petit lait.
Kirishima remarqua que Yokozawa fixait son verre vide avec amertume.
-Tu veux de l'eau ?
-Ça ira. Je te rassure, je ne vais pas remettre ça comme hier soir.
Il ne devrait pas avoir de problème s’il arrêtait dès maintenant de boire. Après tout, il n'était pas une petite nature, il tenait bien l'alcool en règle générale ; ses déboires de la veille n'étaient qu'une exception : il avait juste bu un peu plus que d’habitude.
-D’ailleurs, pourquoi tu ne me lâches jamais ?
L'irritation qu'il ressentait quand il était avec ce type lui faisait perdre tout sens de l'analyse. Pourtant à cet instant précis, il réalisait que l’attention que Kirishima lui portait était trop excessive pour ne pas être étrange.
Après tout, ce type devait bien avoir quelques collègues de son âge avec qui il pouvait sortir le soir après le travail. Pourquoi avait-il alors tant insisté pour que ce soit Yokozawa qui l'accompagne ?
Et même s’il avait été témoin de son état vulnérable la veille, Kirishima aurait pu éviter d’inviter quelqu’un qu’on surnommait « l'ours sauvage » aux éditions Marukawa.
En vérité, il lui semblait que Kirishima était si populaire qu'il pouvait se permettre d’avoir qui il voulait. Il n'arrivait pas à saisir pourquoi un type de sa trempe désirait côtoyer un gars comme lui, qui n'avait ni son charme ni sa prestance, juste parce qu'il l'avait surpris au plus bas dans un bar.
-Je ne te l'ai pas déjà dit ? J’adore embêter les mecs fiers comme toi.
-Encore ces conneries ? Si tu aimes prendre ton pied en écrasant les types arrogants, tu devrais savoir qu’il y en a plein au bureau. Alors pourquoi diable il faut que ça tombe sur moi ? Pourquoi tu ne t’intéresses pas à un type comme … je sais pas moi … Takano ?
Ses mots rouvrirent par mégarde sa plaie encore douloureuse. Et puis, à prononcer ce nom-là brusquement ici, il avait sûrement éveillé les soupçons de Kirishima. Il devait maintenant se douter de quelque chose. Mais il priait intérieurement pour qu’il ne remarque pas à quel point il tremblait au fond de lui. Hésitant, il jeta un regard prudent.
-Takano ? Non, il ne ferait pas l'affaire. Il est peut-être très orgueilleux, mais il est plus sensible qu’il n'y paraît. Il risquerait de sombrer au premier coup. Il ne ferait pas le poids face à moi si je lui courais après. Il ne résisterait pas assez et ça manquerait de piquant.
-…
Yokozawa était impressionné par la capacité surprenante d'analyse de Kirishima. Il avait parfaitement raison, Takano était bien trop sensible. Il savait bien bluffer, mais quand il était déprimé, il pouvait se retrouver assez vite au fond du gouffre, sans pouvoir remonter la pente tout seul.
Mais du même coup, si Takano vous laissait s'approcher de lui, il savait vous ouvrir son cœur et vous accorder sa confiance la plus totale. Sa sensibilité avait souvent pris le dessus quand il était à l’université mais il avait su gommer un peu cet aspect de sa personnalité à l’entrée dans la vie professionnelle.
Néanmoins, il restait, aujourd'hui encore, toujours aussi sensible.
-Je ne suis pas attiré par les gamins comme lui, qui ont toujours la grosse tête.
-Hé ! Tu sais que lui et moi on a le même âge ?
Yokozawa savait qu'il faisait toujours plus vieux que son âge aux yeux des gens. Mais si Kirishima considérait Takano comme un gamin, alors lui aussi en était un. Il ne voyait pas pourquoi Kirishima faisait une différence entre eux deux.
-Je parle de sa personnalité. Mais bon, je suppose que s’il est parvenu à relancer Emerald ainsi, c'est un peu grâce à cette sensibilité. Mais toi aussi tu as des qualités, et tu ne devrais pas avoir honte d’avoir le même âge que lui, ni l’envier.
-Je n’envie personne !
Il devait penser que Yokozawa considérait Takano comme un rival. Et tant mieux car il ne voulait pas qu’il comprenne que la veille, c’était en fait Takano qui avait repoussé ses avances. Mais, étrangement, cela l’agaçait au plus haut point.
-Vraiment ? Bon, il est vrai que de mon point de vue, tu es un gamin. Mais je reste néanmoins à ta disposition pour t'apprendre tout ce que je sais, si tu le désires.
-Ok … Non seulement tu es un tordu mais tu as aussi des hobbys de tordus !
-Il m'arrive de penser que je suis plutôt bon psychologue, et je ne me trompe que très rarement sur la personnalité des gens.
-Tu m'en diras tant …
Comment ce type pouvait bien s'intéresser à lui ? Ne pouvait-il pas plutôt tourner autour d’un de ces petits toutous toujours à sa botte?
-Tu sais, pour quelqu'un qui la ramène autant, tu devrais avoir une plus haute opinion de toi-même. Tu es plutôt doué dans ton boulot, et tu n’es pas déplaisant à regarder. Un peu plus de confiance en soi ne serait pas de trop, tu ne crois pas ?
-Qu'est ce que tu … Mais tu es en train de me saouler avec tes compliments à deux balles !
Les louanges de Kirishima l’avaient brusquement troublé. Ce devait être une autre de ses provocations, un piège de plus.
-Je vois que tu n'es visiblement pas habitué à être complimenté. Tu ne devrais pas rougir autant, tu sais.
-Je ne rougis pas ! ---
-Hum … pas vraiment convaincant avec ton visage rouge comme une tomate.
-Arrête de me balancer tout ce qui te passe par la tête ! Et puis de toute façon on ne peut pas juger de l’apparence de quelqu’un avec si peu de lumière !
-Un point pour toi, concéda Kirishima en haussant les épaules.
Yokozawa soupira. Il en avait marre d’être le jouet de Kirishima, qui semblait énormément s’amuser. Ils n'avaient jamais véritablement discuté en dehors du travail avant aujourd'hui mais il n’aurait jamais imaginé que Kirishima était une personne aussi spontanée et naturelle.
Aux éditions Marukawa, il avait la réputation de produire des bestsellers à la chaîne et il en avait édité plus que n’importe qui dans l’entreprise. Yokozawa avait toujours présumé qu'il devait être un bourreau de travail, au sérieux implacable. Mais ce n'était pas tout à fait le cas.
-… Je vais aux toilettes.
-Mais tu n'y es pas déjà allé ? Peut être es-tu plus âgé que tu ne le crois ?
-La ferme !
Kirishima lui retourna un doux sourire et, envahi par un sentiment de malaise, Yokozawa se dirigea vers les toilettes du bar.
Devant le miroir parfaitement propre, il exhala un profond soupir. Il avait visiblement beaucoup de mal à garder son sang froid en compagnie de Kirishima. Même s'il n'avait pas abusé de la boisson ce soir, il ne pouvait pas, pour une raison mystérieuse, s’empêcher de s’emporter dès que ce type était là. Était-ce parce que Kirishima l'avait surpris dans un moment de détresse la nuit dernière, ou sa présence le mettait-elle mal à l’aise ? Il n’aurait su le dire.
Kirishima l’avait toujours rendu un peu nerveux de toute façon. Mais comme il n'avait jamais eu l'occasion de passer du temps avec lui en dehors des réunions de travail, il n'avait jamais pu déterminer pourquoi ce type ne lui revenait pas.
Même si les raisons de son malaise restaient mystérieuses, il y avait une solution pour s’en sortir : tout ce qu'il avait à faire, c'était prendre du recul et ne pas se laisser affecter par le type en question. Ainsi, il pourrait s’affranchir de cette irritation constante qui ne le quittait pas.
-…Plus facile à dire qu’à faire.
Ce n'était pas comme si c’était lui qui avait provoqué une telle situation. Il avait pourtant tout fait pour l’éviter. Il ne pouvait donc qu’attendre que Kirishima se lasse de le taquiner de la sorte.
Dans tous les cas, il en revenait toujours au même problème. Contre un adversaire comme Kirishima, plus âgé et plus respecté que lui dans l'entreprise, qu’il ne pouvait battre ni par les mots ni par les poings, il se fit une raison : il était vain de continuer à lutter.
-Putain …
A bout de nerfs, il n'arrivait pas à se calmer. Maudissant son état à voix basse, il ouvrit le robinet en grand et aspergea son visage écarlate. L'eau fraîche sur sa peau brûlante était remarquablement vivifiante. Il reprit peu à peu contenance. Il se sécha le visage à l'aide d'un mouchoir qu'il sortit de sa poche, puis il prit une grande inspiration avant de quitter les toilettes.
-Tes manches sont toutes mouillées, tu sais. Tu pourrais te sécher correctement avant de revenir.
-Ne me touche pas !
Il écarta la main de Kirishima d'un revers brutal et s'appliqua à sécher ses manches avec le mouchoir qu'il venait de ranger dans sa poche.
-Pas besoin d'être si nerveux, je ne mords pas. Tu ne serais pas un peu trop sensible ?
-Pas du tout.
-Tu en es sûr ?
Pour une raison étrange, Yokozawa ne put détourner son regard du sourire plein de sous-entendus que Kirishima lui adressait à cet instant. Il se figea, prisonnier de son regard et fasciné par son visage.
-Alors, on y va ? On ne va pas passer la nuit ici tout de même.
Kirishima attrapa son sac et se leva délicatement de sa chaise. L’ayant aperçu, un employé vint leur apporter leurs manteaux.
-Attends ! Je vais régler l'addition cette fois-ci.
-C'est déjà fait.
-Hein ?! Hé - attends une minute, pourquoi tu as fait ça ?!
-Les jeunes sont bien plus mignons quand ils se laissent entretenir.
Kirishima ouvrit la porte, et sortit le premier du bar sans attendre Yokozawa. Ce dernier le poursuivit en protestant.
-J'en ai strictement rien à foutre d'être mignon ou pas. On partage l'addition ! Tu as déjà payé pour l'hôtel, alors c'est plus que suffisant. Je ne veux pas plus alourdir ma dette envers toi !
-Mais tu es fauché, non ? Ne te force pas à me rembourser.
-Là n'est pas la question !
Il était vrai qu'à cet instant, il n'était pas tout à fait certain d'avoir assez d'argent sur lui. Mais il était persuadé que ce qu’il avait n’était pas si honteux : il ne pouvait pas laisser Kirishima tout lui payer sans protester.
-Bon, si tu tiens tant à payer, je pense qu'on va trouver un arrangement.
Quel soulagement ! Il avait enfin pu remporter un combat contre Kirishima.
-Très bien, alors combien ---
Alors qu'il sortait son portefeuille de sa poche pour vérifier sa monnaie, il sentit qu’on lui tirait sa cravate vers l’avant.
- ?!
Ses yeux s’étaient écarquillés sous le choc alors qu’une langue se frayait un chemin entre ses lèvres, passant le long de ses dents. Il la sentait explorer le moindre recoin de sa bouche et tremblant sous cette sensation, il essaya de calmer sa propre langue qui s'affolait. Sa bouche était ravagée, il avait le souffle coupé. Et ce baiser passionné qui ne semblait plus en finir lui faisait presque perdre la raison.
-Nn ... nnn .. !
Le baiser de Kirishima était divin, à tel point que Yokozawa se sentait sur le point de défaillir. Même s’il avait voulu repousser l'assaut, son esprit était comme paralysé et son corps refusait de bouger, pétrifié.
Leurs lèvres ne se quittèrent pas quand une bande de fêtards ivres et braillards passa au loin, leurs éclats de voix résonnant dans la nuit.
-...Ah …
Quand le baiser prit fin, son corps était alourdi par une douce torpeur, si bien qu'il ne pouvait même plus tenir sur ses jambes. Il s'appuya contre la devanture du bar, fébrile, les lèvres encore engourdies.
-… Qu'est ce que tu fous … dans un endroit pareil, au milieu de la rue …
Il s'essuya la bouche avec le dos de la main, mais ne parvint pas à faire disparaître cette langueur qui engourdissait ses lèvres comme sa langue.
Le visage cramoisi de Yokozawa fit pouffer Kirishima.
-Tu aurais donc préféré que je choisisse un endroit plus approprié ?
-N’importe quoi ! Mais putain … J'arrive pas à croire que tu aies pu me faire un truc aussi crade !
-Crade ? Tu n’es pas très convaincant ! Regarde-toi, tu ne tiens même plus sur tes jambes ! Tu es majeur et vacciné que je sache, alors arrête de chouiner comme une collégienne. Ne me dis pas que c'était ton premier baiser quand même ?
-Ce n’est pas ce que j’ai dit !!
Le visage de Yokozawa s’empourpra de plus belle à ses railleries. La colère et l'humiliation le mettaient tellement hors de lui qu’il n'était plus capable de formuler une phrase correcte.
-C'est que tu paraissais tellement innocent, je pensais que peut-être … mais si ce n'est pas le cas, alors tant mieux. Ça aurait été dommage que je te vole ton premier baiser.
-…. !!
-Bon, je vais de ce côté. Tu prends le métro, non ? Cette fois, ne prends pas de raccourci et rentre directement chez toi, jeune homme !
-Arrête de me materner !!
-Plus tu t’énerves, plus ça me donne envie de t’embêter – et ce n’est pas ce que tu voudrais, n’est-ce pas ?
-Pourquoi tu ne… !!
Il savait qu’il était en train de se faire mener en bateau comme jamais. Il était devenu son parfait petit jouet. Mais il admit à contrecœur qu’à chaque fois qu'il tentait d'ouvrir la bouche, ses paroles sonnaient comme des jappements de petit chien battu.
-Bon, rentre bien ! Ah, une dernière chose …
-Quoi encore ?
-Merci pour le repas !
-… Tu me le paieras ! cracha-t-il comme le méchant d’un mauvais film.
Kirishima, le sourire aux lèvres, tourna les talons et s'éloigna, le laissant seul avec ses imprécations. C’était la première chose qui lui était venue à l’esprit ; il en avait presque honte.
Tremblant de colère quand il réalisa que ce type, une fois de plus, l'avait surpris dans un moment de faiblesse, il n’eut pas d'autre choix que de ravaler sa fierté.
-Faire des conneries pareilles… pfff...
Sa main était chaude là où il avait serré le poing. C’était sûrement la rage qui bouillonnait en lui qui faisait tambouriner si fort son cœur dans sa poitrine. Il refoula alors son indignation au plus profond de lui puis tourna les talons et partit en courant.
A suivre ...
Leurs lèvres ne se quittèrent pas quand une bande de fêtards ivres et braillards passa au loin, leurs éclats de voix résonnant dans la nuit.
-...Ah …
Quand le baiser prit fin, son corps était alourdi par une douce torpeur, si bien qu'il ne pouvait même plus tenir sur ses jambes. Il s'appuya contre la devanture du bar, fébrile, les lèvres encore engourdies.
-… Qu'est ce que tu fous … dans un endroit pareil, au milieu de la rue …
Il s'essuya la bouche avec le dos de la main, mais ne parvint pas à faire disparaître cette langueur qui engourdissait ses lèvres comme sa langue.
Le visage cramoisi de Yokozawa fit pouffer Kirishima.
-Tu aurais donc préféré que je choisisse un endroit plus approprié ?
-N’importe quoi ! Mais putain … J'arrive pas à croire que tu aies pu me faire un truc aussi crade !
-Crade ? Tu n’es pas très convaincant ! Regarde-toi, tu ne tiens même plus sur tes jambes ! Tu es majeur et vacciné que je sache, alors arrête de chouiner comme une collégienne. Ne me dis pas que c'était ton premier baiser quand même ?
-Ce n’est pas ce que j’ai dit !!
Le visage de Yokozawa s’empourpra de plus belle à ses railleries. La colère et l'humiliation le mettaient tellement hors de lui qu’il n'était plus capable de formuler une phrase correcte.
-C'est que tu paraissais tellement innocent, je pensais que peut-être … mais si ce n'est pas le cas, alors tant mieux. Ça aurait été dommage que je te vole ton premier baiser.
-…. !!
-Bon, je vais de ce côté. Tu prends le métro, non ? Cette fois, ne prends pas de raccourci et rentre directement chez toi, jeune homme !
-Arrête de me materner !!
-Plus tu t’énerves, plus ça me donne envie de t’embêter – et ce n’est pas ce que tu voudrais, n’est-ce pas ?
-Pourquoi tu ne… !!
Il savait qu’il était en train de se faire mener en bateau comme jamais. Il était devenu son parfait petit jouet. Mais il admit à contrecœur qu’à chaque fois qu'il tentait d'ouvrir la bouche, ses paroles sonnaient comme des jappements de petit chien battu.
-Bon, rentre bien ! Ah, une dernière chose …
-Quoi encore ?
-Merci pour le repas !
-… Tu me le paieras ! cracha-t-il comme le méchant d’un mauvais film.
Kirishima, le sourire aux lèvres, tourna les talons et s'éloigna, le laissant seul avec ses imprécations. C’était la première chose qui lui était venue à l’esprit ; il en avait presque honte.
Tremblant de colère quand il réalisa que ce type, une fois de plus, l'avait surpris dans un moment de faiblesse, il n’eut pas d'autre choix que de ravaler sa fierté.
-Faire des conneries pareilles… pfff...
Sa main était chaude là où il avait serré le poing. C’était sûrement la rage qui bouillonnait en lui qui faisait tambouriner si fort son cœur dans sa poitrine. Il refoula alors son indignation au plus profond de lui puis tourna les talons et partit en courant.
A suivre ...
C'était géniale ! J'adore, j'attends la suite avec impatience XD
RépondreSupprimerAaaaaah, c'est trop bien >3< Super chapitre ! Kirishima est juste gé-nial, avec ce subtil roulage de pelle en pleine rue x)
RépondreSupprimerIl est vraiment pas honnête Yokozawa
Très bonne continuation à l'équipe
" avec ce subtil roulage de pelle en pleine rue x)" <<< loool
SupprimerNon mais le gars ne comprend rien à la situation hein ... genre il est nerveux parce que Kirishima est soulant ... mais bien sûr ...
Grosse leçon de drague dans ce chapitre ceci dit ! ^^
Et vous nous avez viré les vilains points ! *viens de le remarquer* Bravo ^^
SupprimerEt oui, grosse leçon de drague, il assure Kirishima, on peut pas dire 8D
lol
Supprimerouais, petit à petit j'arrive a dompter l’éditeur de blogger ^^
*o* Magnifique scène de baiser très bien décrite *p*
RépondreSupprimerJ'ai adoré !
RépondreSupprimerVoir un visage de Yokozawa tout timide c'est trooooop ! xD
Vivement la suite , et milles merci pour le cadeau que vous nous offrait ! =)
Yokozawa est un vrai tsudere dere dere <3
Supprimermerci beaucoup pour ces traductions, j ai adoré
RépondreSupprimerKYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH qu'elle chapitre , kirishima quel homme ! ce chapitre était à en baver surtout la description du baiser whoa xD et yokozawa le pauvre il se sent tout faible et gamin devant zen !n'avouant pas ses sentiments queltsundure!MERRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRCCCCCCCCCCCCCCCCI à la team pour ce superbe travail c'était génial!!!!
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
SupprimerCa c'est un commentaire enthousiaste !!
Supprimerkya !! Yokozawa qui rougit, je savais pas que ca pouvais exister >_<
RépondreSupprimer( quelle jolie scène de baiser ^^' )
Est-ce qu'il se rend vraiment compte de ce qu'il pense?? C'est pas juste une manière de s'auto-persuader? ^^'
Bravo et merci pour le travail !!!!
bon courage pour la suite !! ^^
Est-ce qu'il se rend vraiment compte de ce qu'il pense?? C'est pas juste une manière de s'auto-persuader? ^^'
SupprimerNon ... je ne vois pas du tout de quoi tu parles Feilong lol
C'est pas le genre de Yokozawa de se voiler la face XDDDDDDD
Après tout, il pensait bien qu'il avait encore une chance face à Ritsu, avec Takano lol
haha ^^ !! Ouais c'est sure c'est pas son genre !! Il est aveugle a ce point ^^' ??
SupprimerYoko-chan a beaucoup d'espoir en ce qui concerne l'amour il faut croire ^^'
Quel tsundere... >.<
Yokozawa... qui rougit ? Wouah ! J'aurais aimé être à la place de Kirishima pour voir ça !
RépondreSupprimerEt le baiser. Mm! C'était magnifiquement bien décrit. Franchement, je crois que je vais adorer cette histoire. U_U
Mais quelle réaction de pucelle D: niéniénié
RépondreSupprimerkyaaa crie de fangirl j'ai adorer kirishima est trop seduisan et yokozowa et trop kawaiiii (hihihi sourire perverse) *Q*
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