dimanche 15 septembre 2013

SIH - Yokozawa no Baai 2 - chap 11


Titre: Yokozawa Takafumi no Baai vol.2
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout Public

Langage: Français
Résumé: Yokozawa vs Rhume : O / 2                                                                        









Il pouvait sentir la présence de quelqu'un à ses côtés.
Il se dit soudain qu'il devait donner à manger à Sorata, mais il réalisa vaguement que le chat était chez Kirishima. Son esprit confus avait du mal à fonctionner.

On dit souvent que la maladie rend craintif… Yokozawa se dit à cet instant que cet adage décrivait parfaitement son état. Même s’il pouvait difficilement se reposer sur Sorata, la simple présence d'un chat avait un impact considérable sur son niveau d’anxiété.

Mais si ce n’était pas Sorata qui était à ses côtés, alors qui était-ce ?

Le visage de Kirishima surgit instantanément dans son esprit, mais il y avait peu de chances que ce soit lui. Ses parents ne lui rendaient presque jamais visite et… il n'y avait qu'un seul de ses amis qui possédait les clés de son appartement.

Présumant que ça devait être lui, Yokozawa l’appela :
-... Masamune ?

-Désolé, ce n'est pas Takano.

-Hein ?

Il sursauta, surpris d’entendre une voix inattendue. Mais après un court instant, il retrouva ses esprits.

-Comment te sens-tu ? Tu dois être vraiment mal en point pour t’être mis au lit...

-Kirishima-san ?

-Bingo ! répliqua Kirishima avec un sourire amer.

Yokozawa sentit qu’il posait quelque chose de froid sur son front – probablement un patch anti-fièvre. La sensation de fraîcheur sur sa peau brûlante et fiévreuse était particulièrement agréable.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Yokozawa eut un geste de recul, pris de panique. Il craignait qu’il ne s’agisse d’une hallucination produite par la fièvre.
En voyant sa réaction, Kirishima soupira.

-Lorsque je suis descendu au département commercial, on m'a dit que tu étais parti plus tôt, ce qui n'est pas dans tes habitudes. Puis Henmi m'a avoué que tu n'avais pas l'air dans ton assiette depuis ce matin. Alors je me suis inquiété et je suis venu ici pour voir si tout allait bien. Les lumières étaient allumées, mais j’ai sonné tant que j’ai pu, tu n’as pas répondu, alors j'ai paniqué. J’ai pensé que tu avais peut-être fait un malaise.

- C’est pas de ma faute, je dormais. Je n'ai rien entendu.

Il ne l’avait pas du tout entendu sonner. Le médicament qu'il avait pris avant de se mettre au lit l'avait vite plongé dans un sommeil très profond.

-Alors j'ai utilisé ma clé pour rentrer. N'es-tu pas soulagé à présent de m'avoir filé ce double de tes clés ?

-Tu les as prises sans ma permission, enfoiré...

Lorsqu'il lui lança son habituelle répartie bourrue, le sourire de Kirishima parut s’élargir. Il avait l’impression qu’il n'avait pas vu ce sourire depuis une éternité. Il sentit instantanément toutes ses craintes s’envoler.
Il ne le montrait pas, mais son cœur cognait très fort dans sa poitrine.

-Quand tu ne te sens pas bien comme ça, appelle-moi. Quel mal y a-t-il à s’appuyer sur moi dans des moments pareils ? Bon… j’imagine que je peux comprendre les raisons qui t'ont poussé à ne pas le faire mais… pense à ce qui se serait passé si quelque chose était arrivé.

-… Désolé…

Il avait péché par orgueil en pensant se remettre sur pied simplement avec un médicament et un peu de sommeil. Mais une partie de lui pensait que son état n’était pas une raison suffisante pour demander de l'aide à qui que ce soit.

-Tu es censé être un peu égoïste avec les autres quand tu tombes malade, tu sais ? Tu as soif ? J'ai acheté des boissons énergisantes.

-Oui, je veux bien en boire une.

Yokozawa se mit en position assise et porta à ses lèvres la bouteille offerte par Kirishima.
Plus assoiffé qu’il ne l’avait pensé, il finit la bouteille d'une seule traite.

-Tu n'as pas faim ?

-Non, je n’ai pas du tout d'appétit...

Il avait l’impression que s’il mangeait quelque chose de solide, les nausées, qui s’étaient enfin apaisées, reviendraient en force.

-Mais si tu veux continuer à prendre des médicaments, tu dois manger un peu. Oh… J'ai apporté des pommes. Tu veux que je te coupe des morceaux ? J'en donne toujours à Hiyo lorsqu'elle a de la fièvre.

-Je croyais que tu ne savais pas peler une pomme ?

-Qu’est-ce que tu racontes ? On peut très bien couper une pomme sans l’éplucher. Ne t’inquiète pas, je vais bien la laver.

-... Non merci. De toute façon, j'ai déjà pris des médicaments avant de me coucher.

-Alors, tu devrais continuer à te reposer. Mais change-toi avant. Tu vas attraper froid avec ces vêtements recouverts de sueur. Où est-ce que tu ranges tes pyjamas ?

De toute évidence, cela devait être un rêve : Kirishima ici, chez lui, qui prenait soin de lui ? La scène était plutôt cocasse. Peut-être que la fièvre le faisait délirer pour de bon ?

-… le tiroir du milieu de la commode.

En d'autres circonstances, il aurait sans nul doute prétendu qu'il pouvait le faire tout seul. Mais puisque tout cela n’était qu'un rêve après tout, il se laissait docilement prendre en charge. Il mit les vêtements que Kirishima lui apporta et grimpa à nouveau dans son lit.
Kirishima s'assit à son chevet et retira le thermomètre du tiroir.

-Prends ta température.

-D’ak...

Il coinça le thermomètre sous son bras et posa la tête sur l’oreiller. Peut-être parce que Kirishima veillait sur lui, Yokozawa prit plus de temps pour mesurer sa température. Tout fiévreux et fébrile qu’il était, il ne pouvait toutefois pas oublier à quel point la position dans laquelle il se trouvait était embarrassante. Il lui serait même difficile de feindre le sommeil dans son état de nervosité.

Il fixa le dos de Kirishima qui était face à la porte à cet instant. Yokozawa ne pouvait pas voir l’expression de son visage.

-Je suis désolé… pour l'autre jour.

Comprenant trop tard que Kirishima lui adressait directement la parole, Yokozawa sursauta et laissa échapper une réponse idiote :
-Hein ?

-Tu sais très bien… pour vendredi soir, je veux dire.

-............

Yokozawa se tut, ne sachant pas quoi répondre à Kirishima qui se retournait vers lui.
Le silence s’étira encore pendant un long moment, quand le « bip » du thermomètre retentit.

-Voyons voir… 37.5. Hmm. C’est encore un peu élevé.

-C'est mieux qu'avant, au moins.

-Tu as accumulé beaucoup de fatigue, hein ? Il a fait particulièrement chaud ces derniers jours et je suppose que tu ne t'es pas ménagé. Tu n'en as pas assez de faire ces rondes dans les librairies ?

-Pas vraiment, ça fait partie de mon travail, après tout.

Pour Yokozawa, rester coincé derrière un bureau toute la journée était bien pire. Mais la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur semblait avoir fait plus de dégâts qu’il ne l’aurait pensé.

-Certes. Mais ça implique que tu prennes mieux soin de toi à l’avenir. Tiens le coup encore un petit moment, repose-toi bien et récupère vite des forces.

Kirishima se pencha pour lui ébouriffer les cheveux. Yokozawa repoussa faiblement sa main.

-Hé, je t’ai déjà dit d’arrêter de faire ça.

En vérité, il ne détestait pas du tout, il était bien plutôt trop gêné d’admettre à quel point il appréciait la sensation de ses doigts dans ses cheveux.

-Si tu as assez d’énergie pour protester, je suis sûr que tu seras remis en un rien de temps.

Yokozawa détourna les yeux pour échapper au regard bienveillant que lui adressait Kirishima. De toute évidence, c’était la fièvre qui accélérait soudainement son pouls. Il essayait de calmer les battements de son cœur lorsque Kirishima reprit la parole :

-A propos de la dernière fois… Je suis venu ici sans m'en rendre compte, tu sais. Je n'étais pas ivre, ou quoi que ce soit. C’est juste que… quand tu as arrêté de répondre au téléphone, j’ai plus ou moins paniqué et je…

-Paniqué ?

-Enfin bref, je ne voulais pas te reprocher quoi que ce soit. Et je sais très bien à quel point ça a dû être difficile pour toi de me demander de te faire confiance...

Kirishima sembla réaliser qu’il donnait l’impression de vouloir justifier son comportement de cette nuit-là, alors il se gratta la tête, gêné.
Mais ce n’est pas ce que Yokozawa avait retenu :

-Alors… tu ne m'en veux pas du tout ?

-Mais pourquoi je t'en voudrais ? demanda Kirishima, l’air confus. Tu pensais que j’étais en colère contre toi ?

-Je croyais que… tu étais furieux contre moi parce que je ne t’avais pas écouté… Ce n’est pas le cas ?

Il avait cru que Kirishima avait été amer parce que ce qu’il avait prédit ne serait pas effectivement arrivé si Yokozawa avait pris en compte ses avertissements. Mais la confession hésitante de Yokozawa fit rire amèrement Kirishima.

-Espèce d'idiot. Tu n'avais pas compris que j’étais simplement en train de... bouder ?

-Hein ?

-Mais oui… Je tirais juste la gueule. J’étais jaloux de cette nana et ça m'a soûlé. J'ai raconté toutes ces conneries prétentieuses et regarde où ça m'a mené.

Kirishima se détourna rapidement, honteux. Yokozawa ne put s’empêcher de rire devant un comportement aussi enfantin.

-Mais t'es un gamin ou quoi ? Alors ça t'arrive parfois de bouder?

-Arrête de rire, ordonna Kirishima à Yokozawa, qui riait de plus belle.

Une fois qu’il redevint sérieux, Yokozawa avoua enfin, le visage grave, ce qu'il avait eu l'intention de lui dire depuis un bon moment :
-Il n'y a vraiment rien entre cette fille et moi. Quand elle m'a demandé si j'avais quelqu'un dans ma vie, je lui ai dit que c’était le cas. Et elle ne m'a jamais avoué ses sentiments.

Malgré la faible luminosité de la chambre, Yokozawa distingua l’air stupéfait de Kirishima.

-… Et ça s'est passé quand ?

-Vendredi dernier. Juste avant ton appel.

C’était précisément pour cette raison que Yokozawa avait paru si troublé quand il avait reçu son appel à un tel moment. Mais les propos de Kirishima au téléphone lui avaient fait sentir que l’on doutait de son honnêteté. Ça l'avait mis hors de lui.

S’il l’avait rappelé une fois que Matsumoto et lui s’étaient dit au revoir, tout ce drame ne se serait probablement jamais produit. Avec du recul, il comprenait à présent à quel point son attitude avait été puérile et irresponsable.

-Donc, en d'autres termes… je suis un parfait crétin ? Mais bordel ! Putain ! Tu ne pouvais pas me dire ça plus tôt ? pestait Kirishima, vert de rage, en s’ébouriffant les cheveux.

Il devait à présent regretter terriblement tout ce qu'il avait pu lui dire cette nuit-là. Toute cette histoire leur avait paru grave au premier abord, alors qu’en fait, elle n’avait été rien de plus qu'une querelle insignifiante d'amoureux. Les choses étant mises au clair, ils pouvaient en fait en rire à présent.

-N’empêche… qui aurait pensé que tu pouvais être jaloux ?

-Bien sûr que ça m’arrive aussi ! Il est question de mon amoureux, après tout. J’étais même prêt à en découdre avec elle lors de la séance de dédicaces… mais tu ne t'en es même pas aperçu.

-Prêt à en découdre ?

Alors c’était pour ça qu'il avait paru si apprêté ce jour-là… Peut-être même que la présence d'Hiyori avait été de son fait, également. L'attitude bornée et pour le moins inattendue de Kirishima laissait Yokozawa bouche bée.
Mais ce dernier ajouta, honteux :
-Excuse-moi… j'ai vraiment agi comme un gamin.

-Hum, alors tu le reconnais ?

-Bien sûr. Peut-être que tu ne l'as pas encore réalisé, mais je suis nettement plus possessif et jaloux que toi.

-Je commence à m'en rendre compte, oui.

Il était simplement très doué pour sauver les apparences : c’était ce que Kirishima lui avait un jour confié. Ce qui signifiait que cette histoire l’avait tellement bouleversé, qu'il n'avait pas réussi à cacher ses véritables sentiments.

-Alors c'est vrai ? Tu as vraiment dit ça à cette fille que…

-Si elle avait abordé le sujet au hasard de la conversation, ça aurait été une chose, mais elle m'a posé la question sans détour, alors je n'avais pas vraiment d'autre choix que de lui dire la vérité. Mais je n'ai pas une seule fois mentionné ton nom, rassure-toi.

-Et… c'est tout ce que tu lui as dit ?

-… c'est tout, oui.

-Pourquoi tu as hésité avant de répondre ?

-Je n’ai pas hésité.

Yokozawa ne voulait pas tout lui dire parce c’était vraiment trop gênant.

« ...C’est une personne que je respecte énormément ».

Si Kirishima découvrait ce que Yokozawa lui avait dit, il ne manquerait pas de le charrier à ce sujet. Même dans un rêve, Yokozawa ne pouvait se résoudre à être aussi honnête.

Peut-être inquiété par le silence de Yokozawa, Kirishima demanda, hésitant :
-Alors… pas trop déçu de découvrir que je suis comme ça ?

-Nan… Je te mentirais si je te disais que je m'y attendais, mais...

Le visage de Kirishima prit un air méfiant lorsque Yokozawa se tut.

-Mais quoi ?

Yokozawa pesa le pour et le contre et finit par prononcer les mots qui lui vinrent directement à l'esprit :
-Non, je me disais simplement qu'on était… vraiment faits l'un pour l'autre.

S’il n’avait pas été en train de rêver, il n’aurait pas pu dire une telle chose avec tant d’aisance.
Le visage de Kirishima affichait clairement sa surprise à cet instant. Mais après un court instant, il reprit ses esprits et il ajouta dans un petit rire :
-Je suppose que tu as raison…

 

Yokozawa pressa avec hésitation la main qui serrait la sienne. Et, peut-être à cause de la fièvre, la fraîcheur des doigts de Kirishima contre sa peau lui parut merveilleusement réconfortante.

A suivre...

12 commentaires:

  1. Ils sont trooooop cute ! ils sont vraiment fait l'un pour l'autre c'est trop mignon ^w^

    En tout cas, il faut que Yokozawa soit vraiment malade pour qu'il se laisse aller a toutes ses confidences ! Kiri-san est vraiment chou quand il sourit après l’aveu en tout cas... ^^ Depuis qu'il attend que son amoureux soit un peu plus démonstratif ! *faite qu'il lui saute dessus une fois tout rétablit lol ça serait sa récompense pour avoir réussit à lui tirer les vers du nez xD*

    Merci merci pour la traduction en tout cas ! Je vous aimes *o* <3

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  2. kyaaaaaaaaa ! Mais ce roman est une pure merveille ! Ces traductions sont fantastiques !! Je suis à chaque chapitre totalement submergée pour toutes ces émotions !!!! Vraiment merci à vous !!!!!!!!

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  3. Ha ! Enfin !
    Contente de voir le retour de Kirishima en personne !

    Merci pour ce chapitre, bonne continuation !

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  4. merci merci beaucoup pour ce chapitre

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  5. kyyyaaaaa !! j'adodre !! ils sont trop mignons !! >w< et yokozawa avoue enfin ses sentiments *w* "faits l'un pour l'autre" ... c'est plus que vrai ^^ ca fait du bien de voir kirishima aussi ^^
    merci beaucoup pour la traduction !!

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  6. Ouiiiii! Enfin bah c'est pas trop tôt tiens!!
    Le yaoi vaincra!!

    Merci pour la traduction

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  7. J'ai hâte de savoir comment Yokozawa va réagir quand il se rendra compte que ce n'est pas un rêve.

    Merci beaucoup pour le travail que vous faite.

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  8. HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII, Kiri-chan, enfin te voilà ! Et je suis fière de toi, Yoko-chan !! <3 <3

    Merci pour la traduction ! :D

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  9. Ouuaaaiiiiss >o<
    Ki-ri-shi-ma ! Ki-ri-shi-ma ! Ki-ri-shi-ma ! I-lo-ve-you !
    Ils se sont enfin réconciliés ! C'est magnifique !! Je vous aime mes petits chéri. Et toi Yokozawa, repose-toi bien !

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  10. la suite sa fait un moment s'il vous plait !!!!!!

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  11. Plus que 2 chapitres... je tiens le coup... je vais y arriver...
    *courage Kiwi, résiste (‘Д`)*
    Bientôt se sera... la délivrance... lol
    Merci de tout traduire sinon (même si j'ai pas encore lu, je dis merci quand même xP)

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  12. waouh!!!!!!!! trop bien^^ c'est quand la suite?svp jen meurs d'impatience!!!
    merci pour votre travail

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