mardi 10 septembre 2013

SIH - Yokozawa no Baai 2 - chap 10


Titre: Yokozawa Takafumi no Baai vol.2
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout Public

Langage: Français
Résumé: Yokozawa vs Rhume : O / 1                                                                        









-Atchoum !

Il n'avait pas su trouver le sommeil la nuit dernière, alors au lieu de faire les cent pas chez lui, il avait préféré se rendre au bureau plus tôt que d'habitude. Désireux de boucler un peu de travail avant que tout le monde arrive, il fit un peu de rangement sur son bureau, puis s’assit devant son ordinateur. Mais la concentration lui faisait défaut ce matin, à cause de la douloureuse migraine qui l’élançait depuis l'aube. De plus, non seulement il était un peu fébrile, mais son ventre le faisait toujours autant souffrir.

Il se doutait bien que ces signes étaient les symptômes d'un rhume, qu'il avait sans nul doute attrapé la veille lorsqu'il s’était retrouvé mouillé jusqu'aux os sous la violente averse.
Il n’avait pas plu très fort sur le chemin entre l'appartement de Kirishima et la gare. Malgré les lourds nuages menaçants, Yokozawa avait jugé inutile d’acheter un parapluie lorsqu’il avait quitté la gare et s’était dirigé vers son appartement.

Il avait très vite compris son erreur quand, arrivé environ à la moitié du chemin, la bruine s’était transformée en averse, puis en véritable déluge. Il venait justement de dépasser la dernière supérette. Aucun autre commerce n’était encore ouvert à cette heure. Il aurait pu trouver un abri le temps que la tempête se calme, mais il était impossible de prévoir combien de temps elle durerait. Alors il avait préféré poursuivre son chemin. Et c'est trempé jusqu'aux os qu'il était parvenu, non sans mal, à regagner son appartement.

C’était à cause de cette mésaventure qu'il se retrouvait malade aujourd'hui.
A son retour chez lui, il avait sauté dans la douche pour se réchauffer, mais à présent, il regrettait de ne pas avoir plutôt pris un bon bain chaud. Juste au cas où, il avait pris des médicaments sans somnolence contre le rhume avant de se rendre au bureau, mais il ne pouvait pas dire pour l’instant s’ils faisaient déjà effet.

-… Peut-être que je devrais boire un peu de café.

Yokozawa savait très bien qu'il n’était pas très malin de conjuguer rhume et caféine, mais c’était plus fort que lui, il avait besoin d'un café. De plus, le café n’était probablement pas une bonne idée, compte tenu de ses maux de ventre, mais il avait besoin d'un remontant efficace pour pouvoir être d’attaque ce matin. Bien qu'il préférât généralement son café noir, il eut la présence d'esprit de le couper avec un peu de lait. (NdT : en fait, il ne faut jamais faire ça, car le lait aggrave les maux de ventre, généralement…)

Lorsqu'il retourna à son bureau, sa tasse de café à la main, Henmi venait tout juste d'arriver :
-Bonjour, Yokozawa-san !

-Ouais, salut.

Yokozawa savait qu'Henmi avait planifié une sortie avec ses collègues la nuit dernière. Mais le jeune homme ne montrait ce matin pas une once de fatigue et un teint normal. Jalousant son jeune âge et sa vitalité, Yokozawa posa la tasse de café sur son bureau.

-Sacré orage, hier soir, hein ? Quand j'ai quitté la maison ce matin, mes vêtements de la veille étaient encore en train de sécher sur l’étendoir, c’était terrible ! Si j'avais su qu'il allait commencer à pleuvoir, je serais rentré à la maison directement après le travail.

-Ouais, ouais… c'est cool… lui répondit Yokozawa machinalement, sans véritablement prêter attention au bavardage d'Henmi.

Mais ce dernier lui rappela très vite la gravité de sa mésaventure :
-Mais ce n'est pas cool du tout ! Je vais être obligé de faire une lessive supplémentaire cette semaine !

Malade comme il était ce matin, Yokozawa n'avait que faire des histoires de lessive d'Henmi, en vérité. Sa mésaventure de la veille était nettement moins grave que ce que Yokozawa avait vécu. Et même si Yokozawa était le seul fautif de son état de santé, en ayant refusé d’acheter un parapluie sur le chemin du retour, il ne pouvait pas se résoudre à ressentir une once de compassion pour Henmi.

-Tu fais tes lessives au milieu de la semaine, toi ? T'as du courage…

-En fait, j'aime bien faire mon ménage et ma lessive. Ça me… détend, je suppose. Vous n'aimez pas faire le ménage, Yokozawa-san ?

-Je le fais seulement quand il le faut. En revanche, ça ne me dérange pas de cuisiner.

-Oh oui ! C'est vrai que vous cuisinez pour Hiyori-chan quand vous êtes chez Kirishima-san parfois ! Invitez-moi un jour !

-Ouais, un de ces jours.

-Hein !?

Henmi était bouche bée. On aurait dit qu'il venait de voir un fantôme.
Sa réaction surprit Yokozawa qui demanda :
-Que… Mais pourquoi tu tires cette gueule ?

-Eh bien… c'est qu'en général, vous m'envoyez toujours paître quand je vous demande ce genre de choses. Qu'est-ce qui vous arrive aujourd'hui ? Vous n'auriez pas un peu de fièvre… ?

Voyant Henmi inquiet, Yokozawa préféra ne pas opter pour la mauvaise foi :

-Mais non… Je t'ai répondu machinalement, c'est tout.

-Hein, alors c'est vrai ? Ça ne vous dérangerait pas ?

-J’ai jamais dit que tu ne pouvais pas venir, non ? Si l'occasion se présente, pourquoi pas ?

-Ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd ! Je vous le garantis !

-Ouais, ouais… Hé, la climatisation ne serait pas un peu forte aujourd'hui ?

Un frisson le parcourut de haut en bas lorsqu’une vague d’air froid le frôla. Le thermostat du climatiseur était généralement élevé, de façon à économiser l’énergie. D’habitude, il trouvait que quelques degrés de moins n'auraient pas été un luxe. Mais ce matin, il faisait presque un peu trop froid.

-Vous croyez ? Je trouve qu'il fait toujours aussi chaud ici. Vous êtes sûr que vous n’êtes pas un peu fiévreux ?

-Je t'ai dit que non !

Yokozawa tenta de maintenir un air nonchalant pour ne pas trop inquiéter Henmi, mais ce dernier n’était pas dupe. Bien que surpris par la clairvoyance du jeune homme, il préféra ne rien laisser paraître. Il ne pouvait décemment pas laisser un de ses subordonnés prendre soin de lui.

-Non. C’est certain, quelque chose cloche avec vous ce matin. Vous n'avez pas votre… niaque habituelle.

-Mais qu'est-ce que tu racontes, bordel ? Bon… je souffre peut-être d'un petit coup de chaleur, je ne suis pas aussi jeune que toi, après tout.

-Vous avez seulement trois ans de plus que moi !

-Trois années qui changent beaucoup de choses, crois-moi. Je vais m'assurer de me dégoter quelques barres énergétiques pour le déjeuner. Dis-moi, ça n'a rien à voir mais… la prochaine proposition d’édition se présente-t-elle sous des auspices favorables ?

Yokozawa avait rapidement changé de sujet avec un sourire vague. Il avait l’impression qu’il ne résisterait pas bien longtemps si Henmi poursuivait son interrogatoire.

-Oh… Il va me falloir un peu plus de temps que prévu pour collecter toutes les données à ce sujet. Je n'ai pas eu le temps de trouver toutes les informations nécessaires encore...

-Montre-moi juste ce que tu as déjà fait.

-Bien. Je vous envoie tout ça par e-mail sur-le-champ.

Henmi s’assit devant son ordinateur et se mit au travail. Soulagé d'avoir enfin pu s'en défaire, Yokozawa se replongea lui aussi dans ses propres dossiers.

***

-Vous pouvez me déposer ici, merci, indiqua Yokozawa au chauffeur de taxi en sortant son portefeuille.

Après l'avoir payé, il se dirigea d'un pas instable vers son appartement. Il n'eut pas même le courage de vérifier sa boîte aux lettres et s'engouffra sans attendre dans l’ascenseur. Il parvint, il ne sut pas comment, à atteindre la porte, où, à bout de force, il s’appuya un court instant contre le mur pour reprendre son souffle. Il avait clairement trop tiré sur la corde aujourd'hui. Le rhume avait fini par l'emporter. Ses douleurs à l’estomac qui remontaient à vendredi dernier avaient peut-être déjà affaibli son corps. La récente canicule l’avait vidé de ses forces et eu raison de ses défenses immunitaires.

-Merde… j'ai des vertiges…

Il avait réussi à tenir le coup jusqu'à la fin de sa journée de travail, mais au moment de quitter le bâtiment Marukawa, de puissantes nausées l'avaient submergé. S’il s’était effondré à ce moment-là, qui sait quelles rumeurs auraient couru à son sujet le lendemain au bureau ?
Alors, à la seule force de sa volonté, il était parvenu à afficher un air nonchalant et à arrêter un taxi aux alentours de la gare.

Il s’appuya contre le mur pour entrer dans son appartement et se dirigea vers la cuisine. Il avait besoin de se mettre quelque chose sous la dent avant de prendre un quelconque médicament, mais il n'avait aucun appétit. Il parvint à avaler non sans mal un flan et une capsule gélifiée aux plantes qu'il avait achetée plus tôt dans l’après-midi. Il n'avait même plus assez de force pour passer son corps couvert de transpiration sous l’eau. Il enfila alors son pyjama à une allure d’escargot et se glissa directement dans son lit.

-Ça n'est pourtant jamais arrivé avant… murmura-t-il à lui-même en sortant un thermomètre du tiroir de sa table de chevet. Il prit sa température. Il n'avait jamais eu à se soucier de sa santé avant. Même s’il se surmenait à l’extrême, il finissait toujours par retrouver la forme.

Au bip strident, il retira le thermomètre de ses aisselles : il affichait une valeur bien au-delà de 38 degrés. Sa fièvre lui parut s’intensifier. Il regrettait à présent de ne pas s’être rendu directement à l’hôpital après le travail. Il était trop tard pour faire marche arrière à présent.
Si la fièvre n'avait toujours pas baissé après une bonne nuit de repos, il pourrait toujours appeler un taxi.

Il avait du mal à l'admettre, mais il avait pris un petit coup de vieux ces derniers temps. Ses gueules de bois duraient de plus en plus longtemps aussi. Alors peut-être qu'il fallait qu'il soit un peu plus vigilant au sujet de son train de vie avant qu’il ne soit trop tard. Certes, il était encore jeune, mais il ne pouvait plus abuser comme pendant son adolescence.

-… Merde, je n'ai pas pu lui parler aujourd'hui non plus…

Il avait eu la ferme intention de parler à Kirishima aujourd’hui, mais son état de santé le lui avait empêché… Il maudit à nouveau ce terrible concours de circonstance. Ils ne s’étaient ni parlé, ni envoyé le moindre texto depuis maintenant quatre jours. Et pour couronner le tout, aucune réunion au cours de laquelle ils auraient pu se retrouver ne s’était tenue durant cette période.

Mais en toute franchise, Yokozawa n’était même plus certain de pouvoir affronter Kirishima sereinement. Alors peut-être que c’était une bonne chose que ça se passe ainsi.

-Je dois… aller le voir demain…

Cette tension entre eux ne pouvait plus durer. Tout cela dégradait son humeur et puis… Kirishima lui manquait. C’était peut-être la fièvre qui le rendait plus avide de compagnie, mais à chaque fois qu'il fermait les yeux, il ne voyait que le visage de l’autre type flotter devant ses yeux.

Le médicament commençait à faire effet. Il se sentait plonger lentement dans l’inconscience. Il se souvint vaguement qu'il avait oublié d’éteindre les lumières dans le salon, mais il n’avait plus assez d’énergie pour se lever de son lit.


A suivre…

13 commentaires:

  1. Le pauvre! J'espérais tellement que Kirishima l'attende devant son appartement et s'occupe de lui!

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  2. Héhéhé, la fièvre rendrait-elle Yokozawa plus honnête ? :3

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  3. Merci beaucoup!! <3
    J'espère que le prochain chapitre arrivera aussi rapidement que celui-là :) <3

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  4. Mince ! Je voulais avoir des nouvelles de Kirishima moi !!

    Pauvre Yokozawa...
    J'espère que la situation va vite s'arranger pour ces deux là !

    Enfin... plus c'est long, plus leur retrouvaille sera palpitante !!

    Merci beaucoup pour votre travail ! Bonne continuation à vous !

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  5. Super chapitre comme toujours, et super rapide en plus ! encore ! <3

    Mon pauvre petit Ours il est tout malade ! T-T Je veux bien venir à ton chevet et te border moi si Kiri fait toujours la tête... il est quand même super jaloux xD

    Il faut qu'il vienne à son appart et qui le trouve tout malade ça serait trop mignon *w* J'espère qu'ils vont se réconcilier quand même, ils me font de la peine tous les deux (ça fait que 4 jours mais j'ai l'impression que ça fait 3 mois qu'il se sont pas parler, j'adore ^o^ )

    Merci merci à la Team ! <3

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  6. (j'étais hyper frustrée de pas pouvoir lire par manque de temps >_<) merci beaucoup pour cette traduction >w< !
    j'ai hate de pouvoir lire la suite et savoir comment se passeront leur retrouvailles... ils doivent se réconcilier >_< !! j'aime pas les voir en froid comme ca !

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  7. OMFG, je suis trop impatiente ! J'aimerai que Kiri trouve Yoko-chan dans son lit, mal en point comme il l'est actuellement, ce serait troooop bien ~ <3

    Merci vraiment beaucoup pour la traduction !

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  8. Pauvre petit Yokozawa =(
    J'étais pourtant absolument certaine que Kirishima serait arrivé sur son magnifique cheval blanc et qu'il aurait guéri la princesse endormie par un baiser. XD
    C'est le deuxième chapitre où on n'a pas eu le droit à une pitite image. Je suis déçue T_T
    Je veux la suite en tout cas ! Vivement le prochain chapitre !

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  9. Même pas de scène sous la pluie, rien qu'une vilaine fièvre! Rooh!
    Merci pour la traduction!

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