mardi 31 mars 2020

SIH - YOKOZAWA NO BAAI - Halloween Spécial Édition

Titre: Yokozawa Takafumi no Baai
Halloween Spécial Édition - Octobre 2018
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout Public
Langage: Français
Résumé: Le soir d'Halloween, Yokozawa et Kirishima profitent d'un bref instant en amoureux.
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Yokozawa appuya sur le bouton de l’interphone et au bout de quelques secondes, quelqu’un vint lui répondre :
— La porte à l’étage est ouverte, tu peux entrer ! dit une voix familière. 
— Ce n’est pas parce que l’entrée de ton immeuble est équipée d’un système à verrouillage automatique que ça doit te dispenser de verrouiller aussi porte de ton appartement ! répliqua sèchement Yokozawa.

Même s’il se savait attendu chez les Kirishima, il ne pouvait tolérer qu'on laisse une porte d’entrée ouverte à tous les vents. Ce type était père de famille, bon sang ! Il devait impérativement faire preuve d’un peu plus de prudence. 
En vérité, Yokozawa détenait un double des clés de leur appartement ; mais pour une raison curieuse, il avait toujours des scrupules à l’utiliser quand le père et sa fille se trouvaient chez eux.
Tout en ruminant entre ses dents les mises en garde qu’il comptait adresser à ce crétin de Kirishima, il pénétra à l’intérieur. Quand, tout à coup, un amas informe de couleurs criardes surgit dans son champ de vison.

— TRICK OR TREAT ! 
— Ah ! s’écria Yokozawa, en faisant un pas de recul.

Vêtue d’une longue cape noire doublée de rose et d’un chapeau pointu, une adorable petite sorcière venait à l’instant de se jeter sur lui. La fillette avait dû l’attendre dans le Genkan pour lui faire la surprise ; et c’était certainement aussi pour cette raison que Kirishima avait laissé ainsi la porte de l’appartement ouverte. L’air visiblement satisfaite des effets de sa farce, Hiyori adressa un grand sourire à Yokozawa :
— Je t’ai bien eu, Oniichan! lui dit-elle joyeusement.
— Je ne te le fais pas dire, admit-il. Mais quel joli costume ! Est-ce ton déguisement d’Halloween ?
— Oui ! C’est papa qui me l’a acheté. Et Grand-Mère l’a un peu amélioré.

Yokozawa examina en détail sa tenue et remarqua que des rubans roses, assortis à la doublure de sa cape, avaient été ajoutés ici et là.

— Adorable ! Il te va super bien.
— Vraiment  ? Merci, Oniichan ! La tenue de Yuki-chan sera assortie à la mienne. 
— Alors, vous avez prévu de faire la fête, ce soir ? demanda-t-il, ensuite. 
— Oui, tous mes amis de l’immeuble seront présents. Et nous allons aussi faire du porte-à-porte !

Alors qu’Hiyori détaillait à Yokozawa le programme de sa soirée, Kirishima apparut à son tour dans le Genkan, une paire de lunettes de lecture posée sur son nez. 

— C’est l’Amicale des Enfants de l’immeuble qui organise tout ça. On a demandé aux voisins de suspendre des pancartes aux portes pour indiquer quelles maisons participeraient à la distribution de bonbons.
— Ah oui. Je me souviens effactivement que vous avez été prévenu par courrier de tout cela.

Yokozawa comprenait maintenant à quoi était destinée cette montagne de bonbons qui se trouvait dans l’entrée.
Durant sa jeunesse, ses traditions étrangères n’étaient pas monnaie courante ; et de toute manière, le petit garçon qu’il était autrefois ne se serait jamais adonné à ce genre de fantaisie. 

— Et si on prenait des photos, Oniichan ? demanda soudain Hiyori. Tu sais, j’ai aussi cousu une cape pour Sorata-chan !
— Espérons que tu parviennes à la lui enfiler, dit Yokozawa.
— Aucun souci. Il l’a essayé hier et elle lui va super bien ! Sa cape est aussi assortie à la mienne et…
— Hiyo, ça va bientôt être l’heure d’y aller, non ? interrompit son père.

Hiyori stoppa aussitôt ces explications et examina sa montre. 

— Il est déjà si tard ! s’exclama-t-elle. Je dois retrouver tout de suite Yuki-chan ! J’y vais ! À plus tard, Papa ! 
— Faites attention à vous ! lança alors son père. 

Elle leur fit un petit signe de la main et en sautillant d’excitation, elle prit promptement congé d’eux.
En l’observant s’en aller, toute en joie, heureuse de rejoindre ses amis, Yokozawa songea : lui qui se languissait tant, à l’âge d’Hiyori, de devenir adulte, il regrettait à présent l’insouciance de l’enfance.
Et comme il était perdu dans ses pensées, il jeta machinalement un coup d’œil sur le côté et réalisa que Kirishima le fixait intensément. 
Sur le moment, il ne parvint pas à décrypter l’expression de son visage. Pensant que quelque chose le chiffonnait, il finit par lui demander :
— Qui y a-t-il ?
— Non… rien, lui répondit gravement Kirishima. Je me disais simplement que le cosplay était une activité sympa.
— Quoi ? fit Yokozawa en se retournant vers lui pour lui faire face.
— Je suppose que tu n’as pris avec toi que ce genre de vestes de costume ? questionna-t-il, avec son visage le plus sérieux. Pas d’autres vêtements qui pourraient sortir de l’ordinaire ?
— B-bien sûr que non ! Et même si, par hasard, j’avais en ma possession quelque chose qui ressemblait à un costume de sorcier, plutôt mourir que de le porter !

Yokozawa n’était pas de nature à s’affubler d’un quelconque déguisement… encore moins dans la perspective d’assouvir les fantasmes de ses partenaires. 
Consterné par cette idée saugrenue, il préféra garder le silence. Il s’efforça donc d’oublier ce qu’il venait de se passer, préférant se concentrer sur le retour d’Hiyori. 

— Et ton uniforme d’étudiant ? poursuivit nonchalamment Kirishima. Tu dois pouvoir encore rentrer dedans.
— Je l’ai donné à un Kôhai, répliqua Yokozawa, donc ça fait longtemps que je ne l’ai plus en ma possession.
— Je peux te prêter le mien, suggéra alors Kirishima. Il doit se trouver toujours chez mes parents. Je suis sûr qu’il t’irait à merveille. Après tout, il n’y a guère de différence entre un blazer d’uniforme et tes vestes de costume habituelles…
— Hors de question ! cria Yokozawa.


Il était totalement inconcevable pour lui de suivre Kirishima dans ses délires. Et comme il le foudroyait du regard pour lui faire comprendre qu’il ne comptait pas céder à son caprice, la bouche de Kirishima se tordit progressivement en une moue boudeuse :
— Tu n’es pas drôle… 
— Bon sang, mais qu’est-ce que c’est que ces histoires ? demanda-t-il en repoussant le front de Kirishima avec le plat de sa main.

Pourquoi diable lui demandait-il une chose pareille ? Tout cela n’avait aucun sens. 

— Bien ! conclu Kirishima. Tu ne me laisses donc pas le choix. Si tu n’accèdes pas à ma demande, je vais devoir employer les grands moyens.
— Les grands moyens ?

Que voulait-il dire par là ? Yokozawa n’en avait pas la moindre idée. Et même si les mystérieuses remarques de Kirishima avaient piqué sa curiosité, il savait pertinemment que la moindre question à ce propos se retournerait à coup sûr contre lui. 

— Bon, conclut alors Kirishima. Je vois qu’entre Trick or Treat, tu as fait ton choix.
— Hein ?
— Je constate juste que tu as choisi Trick… la farce, donc.

Devant son sourire narquois, Yokozawa fronça les sourcils, incrédule. Quand tout à coup :
— Aie ! s’exclama-t-il, en repoussant d’un coup sec la main qui lui agrippait le postérieur. Je t’avais expressément demandé d’arrêter de me pincer les fesses, te souviens-tu ?

Pourquoi ce type se sentait-il toujours autorisé à se comporter de la sorte ?

— Ça veut dire que je peux te pincer ailleurs ?
— Est-ce que j’ai dit - non - lâche-moi ! s’écria à nouveau Yokozawa, alors qu’il sentait deux mains se cramponner à ses hanches. Ton visage est beaucoup trop proche, là… BEAUCOUP TROP PROCHE !

Il se saisit fermement du visage de Kirishima qui se rapprochait dangereusement du sien et le repoussa violemment en arrière. Puis, il se tortilla sur lui même pour se défaire de son étreinte. La porte n’étant toujours pas fermée à clé, il redoutait plus que tout que les enfants les surprennent l’un contre l’autre.

— Pourquoi tu joues les effarouchés ? murmura langoureusement Kirishima à son oreille. Je t’ai déjà fait des choses bien plus cochonnes que ça… 

Ces quelques mots firent naître dans l’esprit de ce pauvre Yokozawa toutes sortes de pensées bien trop indécentes pour l’heure qu’il était.

— Arrête ça… ! grogna-t-il avec obstination.

Mais Kirishima ne cessa pas ses assauts lubriques pour autant. 

— Sois honnête avec moi, ordonna-t-il d’une voix caverneuse. À quoi penses-tu, là, maintenant ?
— À rien, lui répondit placidement Yokozawa.

Non. Il ne lui aurait révélé la nature de ses pensées pour rien au monde. En outre, il savait qu’il devait conserver son calme, sans quoi ce petit jeu n’en finirait jamais. Même après tout ce temps passé ensemble, Kirishima prenait toujours un malin plaisir à le faire tourner en bourrique et à lui faire perdre son sang froid. 

— Et maintenant, à quoi tu penses ? poursuivit-il en appuyant ses caresses. 
— Stop !
— Je vois… murmura-t-il. Tu as envie que je passe aux choses sérieuses.
— Tu veux bien arrêter de te faire des films ? gronda Yokozawa.
— À te voir rouge de colère, ricana Kirishima, je suis certain que tu es en train de songer à un souvenir très très embarrassant… 
— N-non… balbutia Yokozawa, tout en maudissant le regard libidineux qu’il lui adressait à cet instant. Je… Rien à voir ! 
— Alors ? demanda-t-il, faisant glisser son index le long de sa gorge. Qu’est-ce que tu aimerais que je te fasse… ?

Lorsqu’il lui saisit le menton, tout son corps frissonna. Il déglutit, ferma les yeux. Et comme il s’apprêtait à accueillir son baiser, il sentit soudain une douce chaleur se répandre sur son épaule. 
Yokozawa rouvrit alors les yeux et trouva la tête de Kirishima nichée au creux de son cou. Un petit rire étouffé résonnait à son oreille.

— Bon sang, dit Kirishima en riant, ton incrédulité me fascinera toujours.
— Arrête de te payer ma tête ! bredouilla Yokozawa, tout honteux.

Et comme il sentait une colère sourde monter en lui, la sonnerie de l’interphone retentit dans le Genkan. Les petites voix aiguës qui s’échappaient du boîtier ne pouvaient qu’appartenir aux enfants partis à la chasse aux bonbons.

— Tu entends ? grogna Yokozawa. On sonne à la porte ! Ne les fais pas attendre !

Mauvais timing. Il avait manqué l’occasion d’infliger à ce diable de Kirishima la correction qu’il méritait. Pour autant, il y avait tout de même un point positif à cette interruption : il pouvait, maintenant, se dépêtrer de son étouffante étreinte.

— Rah… juste au moment où ça devenait drôle, regretta aussitôt Kirishima, tout en se redressant. Je suppose que je n’ai pas d’autre choix que de leur ouvrir. Il faut remettre ça à plus tard, d’accord ? 

Yokozawa sentit deux lèvres chaudes frôler délicatement sa joue. Très mécontent de ce dernier coup bas, il essuya aussitôt son visage brûlant avec le dos de sa main.

— Si j’étais toi, je me réjouirais d’avance de ce que je t’ai réservé pour tout à l’heure, lui dit Kirishima en lui lançant un clin d’œil provocateur.
— C’est ça, oui… maugréa Yokozawa, le visage rouge vif, face à son amant qui continuait à se rire de lui. Maintenant, occupe-toi de… Bref, va ouvrir à ces pauvres gosses !


Joyeux Halloween ! 





7 commentaires:

  1. Trop bien merci merci
    Vivement le confinement 😂

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  2. merci beaucoup. Contente de vous revoir !

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  3. Hello, comment vous allez? Merci pour le petit bonus :) !

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  4. Merci !! Super bonus !

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  5. Ouah quelle bonne surprise ! Après tout ce temps ! Merci beaucoup !

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  6. Ca fait depuis 2015 que je vous suis ! Je suis si heureuse de voir que vous continuez malgré votre emploi du temps surchargé ! Un grand merci à vous !! J'espère continuer à pouvoir lire votre travail pour les chapitre 5 et 6 ! :D
    Merci et prenez soin de vous ! :)

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  7. Tout d'abord merci pour votre travail :D !!
    Je voulais savoir s'il y avait la suite des traductions de YTNB sur votre site? j'ai l'impression que non mais peut-être l'avez-vous fait sur un autre blog ou connaissez-vous un bon site où je pourrai les trouver en français? Merci bien

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