samedi 19 janvier 2013

SIH - Yokozawa no Baai - chap 1 - part 2


Titre: Yokozawa Takafumi no Baai
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout public
Langage: Français
Résumé: L'affrontement des mâles alpha continu ... pour notre plus grand plaisir !





Coupant la parole à Yokozawa en l'attrapant par le menton, Kirishima lui rétorqua d’une voix grave :

- J'adore remettre en place les grandes gueules dans ton genre.
- Ça suffit les conneries !Ne prends pas tes rêves pour la réalité !


Yokozawa se laissa emporter par une vague de colère intense et le saisit par le col pour essayer de le pousser par terre. Mais avant même qu’il ait posé le doigt sur lui, il se retrouva plaqué contre le lit sur le ventre, le bras immobilisé sur le coté.

- J'ai bien peur de ne pas pouvoir tolérer une telle violence.
- Hé ! Mais merde ! Lâche-moi !!


Il gémit de douleur alors que Kirishima lui tirait le bras. Il n'aurait jamais pu imaginer être immobilisé de la sorte aussi facilement. Plus il se débattait, plus la douleur gagnait en intensité.



- Tu sais, tu ne devrais vraiment pas sous-estimer les gens. Qui sait quels tours ceux qui semblent plus faibles que toi peuvent avoir dans leur sac ?
- Arrête tes commentaires, je n'ai pas besoin de tes leçons de morale – lâche-moi tout de suite !


Compte tenu de la facilité avec laquelle le type s'était défendu, il devait pratiquer un art martial, mais à cet instant précis, Yokozawa s'en foutait royalement.

Alors qu'il se débattait depuis déjà quelques instants avec impatience malgré la douleur, Kirishima décida de le libérer enfin de sa prise.

- On dirait que l'ours sauvage du département commercial aboie plus qu’il ne mord, hein ? Tu as encore du chemin à faire avant de pouvoir me tenir tête.
- Mais bordel…


Yokozawa se redressa et frotta ses articulations endolories. Il leva un regard menaçant sur Kirishima qui le regardait de haut, les mains sur les hanches. Il était nettement plus fort que sa mince silhouette aurait pu indiquer.

Sous sa veste, son torse était ferme et robuste, sans le moindre défaut apparent, et ses vêtements avaient sans aucun doute été ajustés pour mettre intelligemment en avant sa silhouette athlétique. Reprendre les hostilités avec ce type après avoir été surpassé en force et en esprit … revenait à creuser sa propre tombe.
Il n'avait guère le choix que de rester assis là bien sagement, à trembler de honte.

- J'ajouterai qu'il ne faut pas se fier aux apparences, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme.
- Hein ?
- Je dis que ce qui compte se trouve à l'intérieur. Oh, soit dit en passant, ton costume est accroché là-dedans, ajouta Kirishima en désignant la porte de la penderie. Tu devrais profiter de la chambre pour te reposer jusqu'à l'expiration de la réservation. Tu dois probablement encore être bien imbibé d'alcool.


Il avait pris la peine de mettre sur un cintre le costume de Yokozawa, …c’était une gentille attention.

- Et toi, tu vas faire quoi ?
- Je rentre chez moi un instant. J'ai déjà payé pour la chambre, alors tu n'auras qu'à rendre la clef en partant.


Quitter l’hôtel ensemble aurait été pour le moins embarrassant et Yokozawa se trouvait chanceux que Kirishima s'en aille le premier. Simplement les imaginer se présenter à l'accueil de l'hôtel ensemble était au-dessus de ses forces.

Mais à cet instant, une seule question parvint à perturber son sentiment de soulagement :

- Hé ! Attends une minute, qui a réglé la note, hier, au bar ?


Yokozawa ne se rappelait même pas avoir quitté le bar et encore moins avoir sorti son portefeuille. Mais comme il en était revenu, c'était évident que cette fichue note avait été payée. L'avait-il réglée sans s'en rendre compte ?

- Quelle question ! Évidemment que c'est moi qui l'ai payée. Tu étais tellement à l'envers que tu ne pouvais pas marcher droit et j’ai eu du mal à pousser ton gros cul dans un taxi.
- Tu aurais dû te tirer et me laisser seul.


Si Kirishima avait suivi ce conseil, Yokozawa n’aurait pas été là, à écouter ce type se plaindre et rien de tout cela ne serait arrivé. Même s’il réalisa qu’il ne pouvait plus rien y changer, il ne pouvait s’empêcher de regretter.

- C'est pas comme si j'avais eu le choix, tu sais. Il se trouve que j'aime bien ce troquet, et ça aurait été fâcheux pour moi si on m'avait foutu à la porte par ta faute.
- Bon ben alors je te présente mes excuses.


Face à cette excuse peu sincère, Kirishima saisit son portefeuille et en sortit une longue note.

- Alors, file moi ce que tu me dois.
- J'allais le faire ! Tu crois que j'allais m'esquiver ? Mais – Mais bordel c'est quoi cette somme ?!


Un nombre à plusieurs chiffres, bien plus que tout ce qu’il aurait jamais pu imaginer, était inscrit tout en bas du billet qu’il venait d’arracher à Kirishima. C'était d’un tout autre ordre que la somme qu’il dépensait d’habitude quand il buvait. En une seule soirée, il avait englouti plus d’alcool qu’en un mois !

Remarquant que le visage de Yokozawa devenait blanc comme un linge, Kirishima saisit l’occasion de lui expliquer les détails de cette extraordinaire addition :

- Tu n'as fait que commander des boissons hors de prix, c'est pour ça que je te disais d'y aller molo.
- …


Yokozawa voulait désespérément lui demander pourquoi ce type n’avait pas fait plus pour l’arrêter, mais il comprit alors qu’il ne pouvait en exiger autant de sa part. Et même s’il avait tenté de le raisonner, Yokozawa ne l'aurait probablement pas écouté dans son état.

- Bon, je ne vais pas t'accabler non plus : partageons la facture en deux équitablement. Je gagne plus d’argent que toi après tout.
- Je ne veux pas de ta pitié ! Je vais payer pour tout ce que j'ai commandé !


Yokozawa avait toujours mis un point d'honneur à ne jamais demander l’aide de personne, même si cela exigeait parfois beaucoup d’efforts.
Mais malheureusement, Kirishima devina ses intentions et ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire.

- Ne sois pas si têtu ! Tu as failli tourner de l'œil quand tu as vu cette fichue addition ! Maintenant, sois un brave garçon, et accepte ma proposition.
- Toi …. je vais te --


C'était certainement plus qu'humiliant d'être dans cette position, mais pour être honnête, son compte en banque aurait du mal à s’en remettre.
Malgré tout, il désirait plus que tout ne pas avoir de dette envers ce type. S’ils avaient été plus proches, il aurait pu lui proposer de le rembourser à leur prochaine sortie, mais sa relation avec Kirishima n'était pas du tout de cet ordre. Ils n'étaient que de simples collègues de travail, voilà tout.

Malheureusement, il n'avait pas assez d’espèces sur lui pour tout payer en une fois. Il allait devoir demander une faveur à Kirishima.

- C'est possible d'attendre que je reçoive ma paie ? Une fois que j'aurai l'argent, je te rembourserai intégralement.
- Je t'ai dit que la moitié suffirait. Mais tu veux sérieusement éviter à ce point de me devoir quoi que ce soit ?
- Je ne veux simplement pas t'importuner d'avantage, voilà tout !
- Je vois … tu as un sacré sens des responsabilités, hein ? Je suppose que je vais accepter ton offre. Oh, j'oublie un détail. Tu vas être mon larbin pendant un moment.
 - Pardon …?


Surpris par la tournure de la conversation, Yokozawa cligna successivement des yeux pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Voyant son expression perplexe, Kirishima poursuivit lentement, comme s’il lui donnait des directives de travail :

- Ça veut dire que pendant un certain temps, tu devras m’obéir. Tu ne pourras pas contester mon autorité.
- Et en quel honneur je ferais ça ?


Il ne comprenait plus le moindre mot de ce que ce type racontait.
Même en tenant compte du contexte, rien n’aurait pu annoncer la tournure que la conversation prenait.

- Tu viens de signer un pacte avec le diable avec cette maudite addition. M'entraîner avec toi dans ta beuverie, me tenir la jambe avec toutes tes conneries, me faire payer la facture et enfin devoir m’occuper de toi, bourré comme jamais, ça fait un peu beaucoup pour une seule nuit !


Ne pouvant rien objecter, Yokozawa n'avait pas d'autre choix que de rester assis et de l'écouter bien sagement déblatérer.

- En plus, je suppose que tu refuses que je dévoile à tout le monde toutes ces photos compromettantes ?
- Quelles photos ?!


Des photos ? Ses paroles ne précisaient pas qui pouvait être sur ces photos et pourquoi elles étaient compromettantes. Il était impossible de s'imaginer de quelle nature elles étaient mais un frisson parcourut malgré tout le corps de Yokozawa.

- Tu es un peu lent … Celles que j'ai prises de toi la nuit dernière évidemment.
- Quoi ? … Mais quand as-tu pris ces photos ?
- Je suis persuadé que tu peux le deviner tout seul. Tu travailles dans une maison d'édition, alors utilise ton imagination…
- Ça suffit ! Arrête de te foutre de moi maintenant ! Supprime-les tout de suite !


Yokozawa bondit du lit et essaya d'arracher le téléphone portable des mains de Kirishima. Mais avec un calme implacable il l'esquiva sans mal, et l'autre se ridiculisa une fois de plus.

- Pourquoi diable ferais-je une chose aussi ridicule ? Si tu veux que je les supprime, alors obéis à mes ordres sans protester. Je m’en débarrasserai une fois que j’en aurais marre de jouer au maître et à l’esclave avec toi.
- Pourquoi tu fais une chose pareille ?


Il n'aurait jamais pu s'imaginer qu'un type comme lui, avec un poste si prestigieux, s’abaisserait à menacer quelqu'un de cette façon.

- Qui sait ? Tu ne croyais quand même pas que j’allais te dévoiler mes intentions si tu demandais gentiment ? Bon, je m’en vais. N’oublie pas de rêver à toutes ces situations compromettantes que j’ai prises en photos ! Amuse-toi bien !
- Attends une seconde ! Hé !


Mais Kirishima avait disparu, le laissant seul, irrité par ses moqueries. Il ne pouvait même pas lui courir après car le pauvre Yokozawa était encore totalement nu.

… Ça ne pourrait pas être pire … murmura-t-il dans un petit gémissement, seul au milieu de cette chambre silencieuse, allongé dans ce grand lit, ne portant rien d’autre que ses sous-vêtements.

A suivre ...



Note de fin de chapitre :

Alors, vous vous demandez probablement : mais bon dieu, qui est ce type ? Kirishima Zen ??
Pour celles et ceux  qui ne suivent pas Junjou Romantica en japonais, je vais un peu éclairer vos lanternes.

Kirishima Zen est, à l'origine, un personnage de Nakamura Shungiku, qui apparait pour la première fois dans Junjou Romantica en tant que Rédacteur en chef du magazine Japun, le magazine star de Marukawa Shoten. Mais, en plus de cela, Kirishima est l’éditeur en charge d' Ijuin sensei, le mangaka de The Kan ( le manga favori de Misaki ) qu'on découvre dans le tome 10 de Junjou Romantica.

C'est dans Junjou Romantica, acte 24 ( volume 14 ) que Misaki rencontre pour la première fois Kirishima à l’occasion de ... ben je vais pas vous spoiler ! Vous verrez bien par vous même ^^
Mais disons que Misaki et Kirishima deviendront relativement " proche " à partir de cet instant.

On le recroise rapidement dans l'acte 30, lors d'une interview croisée entre Usagi et Ijuin ... Et on se délecte encore, dans ce chapitre, de son amour pour le sarcasme.

Cela prouve encore une fois que Junjou Romantica et Sekai ichi Hatsukoi sont des mangas crossover, totalement indissociables !

12 commentaires:

  1. Merci encore!!! Je suis contente que celles qui ne peuvent pas le lire en anglais ont la possibilité de le faire! ET moi je suis plus que ravie de le relire! *o*

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  2. Yay, pas beaucoup des commentaire encore x)
    Il en faut beaucoup pour réussir à me décrocher des vacances de l'amour 8D mais un seul chapitre de Yo~~baai a suffit à m'écarter du chemin des sitcoms D:

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    1. Yoko no baai c'est une sortes de sitcom à la sauce yaoi un peu ^^

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  3. Han ! j'adore ! *^*

    heureusement que vous êtes là pour le traduire en français, sinon j'aurais jamais eu l'occasion de connaitre un peu mieux Yokozawa ^^

    aaaaah ! vivement la suite !

    et bonne continuation et merci pour votre travail et votre temps que vous y consacrez pour nous fans =)

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    1. C'est exactement pour les gens comme toi qu'on prend la peine de le traduire ! Ça nous rend heureuse de voir que vous appréciez cette histoire ♥

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  4. Encore une fois, c'est super !!!
    Merci beaucoup pour la suite, j'ai vraiment hâte d'en lire plus >_<
    Beau travail \o/

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  5. Mille merci à cette team pour ce merveilleux travail , depuis le temps que j'attendais la traduction française de ce novel je dois vous dire que je suis comblé,c'est comme un rêve devenu réalité jy crois pas mes yeux! MERCCCCCCCCCCCIIIIIII ARIGATO je vous soutiens de toute les forces bonne continuation !! yokozawa darling !!!!!!!

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  6. Encore merci !!
    j'ai hâte de pouvoir lire la suite ! Bon courage! ^^

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  7. Aaahhh ! C'est trop bien ! >_<
    Je regrette pas d'avoir commencé ça. Aller, je vais de ce pas me jeter sur le prochain chapitre (à moins que je ne le fasse demain, il commence à se faire tard -_-' Non, finalement, couchons-nous plus tard. U_U )

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  8. Je l'avais lu en anglais mais ma compréhension de cette langue n'est pas encore au point, j'avais pas vraiment compris que Kirishima était aussi hum... je ne sais pas si j'ai le droit de mettre le mot qui me vient à l'esprit là, vu que c'est une insulte xD Enfin bref, quel argh encore une insulte... Merci vraiment pour la traduction du roman, j'espère que vous traduirez aussi le 2ème que je n'ai pas eu le courage de lire xD

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    1. Tu veux dire "sexy" "absolument fabuleux" ou " incroyablement attirant " ? lol
      Peut être " enfoiré " "casse couille " " pète cul " ? Je pense que tout ces adjectifs lui vont parfaitement ^^

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  9. Merci 1000 fois pour ce que vous faites vous êtes merveilleuses *.*
    Kirishi ma dans toute sa splendeur xD Yokozawa est juste trop chou. Le seul truc que j'ai trouvé d'étrange c'est qu'il est écrit que Kirishima est habillé mais que dans l'image il est encore en peignoir, sauf si c'est moi qui a raté quelque chose x)
    Bonne continuation et merci encore ! <3

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