lundi 4 mars 2013

SIH - Yokozawa no Baai - chap 2 - part 3


Titre: Yokozawa Takafumi no Baai
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout public
Langage: Français
Résumé: Il y a quelque fois des rencontres qui peuvent changer le cours de votre vie, et Yokozawa va en faire l'heureuse expérience en sortant ce soir avec Kirishima.
Certains termes en rouge vous sont expliqués en fin de chapitre.

-Alors, où est-ce qu’on va aujourd'hui ?
-Tu verras. Aujourd'hui tu vas déguster le meilleur repas du monde, alors réjouis-toi !
-Hm, répondit Yokozawa, parfaitement indifférent à l’enthousiasme inhabituel de Kirishima.

S’ils allaient simplement manger, peu lui importait l'endroit. Pourtant ce soir, ils s’éloignaient de plus en plus de la gare. Ils avaient pris le train après le travail pendant une bonne vingtaine de minutes, puis marché pendant un long moment encore mais leur destination ne semblait toujours pas à portée de vue.

Yokozawa avait travaillé comme un forcené aujourd'hui pour racheter sa réputation et il s’avéra qu’il termina tout ce qu’il avait prévu de faire à 17h30. Alors qu'il se disait, agacé, qu’il pouvait donner l’impression d'être impatient de sortir ce soir avec Kirishima, il reçut un message sur son téléphone de la part de ce dernier :
On dirait que je vais être en retard alors attends-moi devant la gare. Si tu finis le boulot plus tôt que prévu, va acheter trois gros choux à la crème au thé vert.
Même s’il fut intrigué par ce message, Yokozawa s’exécuta. Pourtant, il ignorait encore quoi faire de ces pâtisseries. Peut-être que Kirishima avait eu une envie de choux à la crème… Mais en y repensant, lors de leurs dîners, il n’avait pas eu l’air d’être un amateur de sucreries.
Peut-être qu'il pensait qu’apprécier les sucreries ne collait pas à son image et il aurait caché une telle préférence. De toute façon, impossible de démêler le vrai du faux.

-Nous allons dîner dans ce quartier résidentiel ?
-Tais-toi et suis-moi.

Ils finirent par arriver à l'entrée d'un immeuble plutôt ordinaire. Kirishima ouvrit la porte automatique en tapant le code d’accès et se dirigea vers l’ascenseur. Peut-être y avait-il un restaurant ici après tout ? Même s’il n’avait absolument aucune idée de l'endroit où ils allaient, il ne pouvait pas demander à Kirishima de s’expliquer parce qu’il lui avait enjoint de se taire.

-Voilà, nous y sommes.
-Mais c'est … ?

Le bâtiment avait la configuration des logements familiaux. Chaque appartement était séparé des autres par un petit portail qui arrivait à la taille. Un vélo bleu clair d'enfant était appuyé contre le mur du hall d'entrée devant lequel ils se trouvaient.

Une foule de questions envahit l’esprit de Yokozawa à la vue de cet objet si banal. Il regardait autour de lui pour trouver un panneau indiquant le nom d’un restaurant. Il ne distingua qu’une petite plaque sous laquelle était accrochée avec insouciance une corde à sauter ; sur cette plaque, un nom : Kirishima.

-On est chez toi ici ?
-Ouaip. C'est un peu en désordre, mais c'est suffisamment spacieux pour y partager un dîner, alors pas d’inquiétude.

Jamais il n’aurait imaginé se retrouver dans son appartement.
Kirishima ouvrit le portail du hall d’entrée avec une clef qu'il sortit de sa poche et signala son arrivée à l’intention d'une pièce éclairée :

-Tadaima !
-Okaeri ! Ah, on a un invité, Papounet ?
-Papounet ?! jeta Yokozawa. Sa voix était partie dans les aigus à la mention de ce mot inattendu.

Il comparait du regard l'homme et la petite fille qui se tenaient en face de lui. Même s’ils ne se ressemblaient pas du tout, il n’avait jamais vu Kirishima adresser un regard si tendre à qui que ce soit auparavant.



Alors il comprit que le vélo à l'entrée appartenait à sa fille. A bien y repenser, ça n'avait rien de très étrange, mais peut-être parce que Yokozawa avait une toute autre impression de Kirishima, il ne se serait jamais douté qu'il pouvait être père de famille.

-Quoi ? Ça te pose un problème que je sois un Papounet ?
-Je… non, ce n’est pas ce que j'ai voulu dire …

Devant eux, sage comme une image, se tenait une charmante petite fille d'environ 10 ans, les cheveux attachés en queue de cheval. Ses grands yeux bruns pétillants étaient bordés de longs cils, et ses deux petites joues rondes étaient légèrement rosées.

Il va sans dire, Yokozawa était sidéré de se trouver en ce moment même dans l'appartement de Kirishima. Mais il était d'autant plus choqué de voir qu'il avait une fille de cet âge-là. Voyant son regard dubitatif, Kirishima décida d’amorcer les présentations :

-Je te présente ma fille, Hiyori ; elle a dix ans. Ce monsieur, Hiyo, c'est Yokozawa. Nous travaillons tous les deux pour la même entreprise, et même s’il n'en a pas l'air, il a toujours la vingtaine, alors hors de question de l'appeler Ojisan, ok ?
-Oui papa. Je peux vous appeler Yokozawa-oniichan ?
-Euh… oui, bien sûr…

Hiyori présenta alors ses salutations poliment à un Yokozawa parfaitement abasourdi, en se courbant rapidement :

-C'est un plaisir de faire votre connaissance. Mon nom est Kirishima Hiyori ! Merci de veiller sur mon papa.

Pris dans son élan, Yokozawa se présenta à son tour :

-Euh… oui. Je vous remercie tous les deux de votre accueil. Mon nom est Yokozawa Takafumi.

En voyant à quel point Yokozawa était impressionné par les bonnes manières de sa fille en dépit de son jeune âge, Kirishima intervint :

-Hiyori, ce n'est pas à lui de veiller sur moi, mais plutôt à moi de veiller sur lui.
-Papounet ! Ne fais pas des blagues de bébé !
-Mais quoi !? C'est juste pour rigoler ! Ah j'avais oublié… Yokozawa, tu n'as pas un cadeau pour Hiyori ?
-Quoi ? Ah ! Oh… ça ?

Visiblement les gros choux à la crème qu'il s’était procurés plus tôt étaient destinés à Hiyori. Lorsqu'il lui tendit le paquet, suivant l’instruction de Kirishima, son visage s’éclaira.

-Youpi ! Des choux à la crème au thé vert ! J’adore ! Merci Yokozawa-oniichan !
-Oh ! Je suis heureux que ça te plaise !
-Je vais les mettre au frigo en attendant ! Puis on en aura un chacun en dessert !

La petite fille serrait le sac contre elle comme s’il s'agissait d'un objet précieux. En observant Yokozawa la regarder en souriant, Kirishima admit, d'une voix très douce :

-Ma petite Hiyori est adorable, n'est-ce pas ?
-Roooh, Papounet ! Arrête de faire ton papa-poule ! Je vais terminer la préparation du dîner. Servez-vous une bière ou ce que vous voulez en attendant.
-Oui madame ~ !

Hiyori rougit à la réponse de son père et s'enfuit dans la cuisine. Même Yokozawa ne pouvait s’empêcher de sourire à la vue de la petite fille.

-Je dois admettre qu'elle est si mignonne que je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse être ta fille.

En dépit de ce sarcasme à peine voilé, une expression de bonheur se peignit sur le visage de Kirishima, ce qui était plutôt inattendu compte tenu de son calme habituel à toute épreuve.

-Elle tient ça de sa mère. Je ne la laisserai jamais se marier !

Même Kirishima pouvait être un papa gâteau une fois entre les quatre murs de sa maison. Yokozawa était confronté pour la première fois au côté paternel de Kirishima ; il ne savait quoi répondre.

-Et ta femme… ? Elle est sortie faire des courses ou autre chose ?

Il venait, à cet instant, de réaliser l’existence d'une femme à ses cotés. L’alliance à son doigt, sa fille… ça voulait bien dire ce que ça voulait dire. Il devait y avoir une maman quelque part. Kirishima était un homme marié… dans ce cas ça signifiait qu'il avait trompé sa femme avec Yokozawa l'autre soir ?

Même si Yokozawa n'avait vraiment plus le choix à présent, il n'avait guère envie de se retrouver nez à nez avec son épouse. Submergé par la culpabilité, son cœur commençait à palpiter dans sa poitrine.

Mais Kirishima précisa, surpris :

-Quoi ? Tu n'es pas au courant ? Je ne suis pas marié.
-Hein ?
-Et, je précise, je ne suis pas non plus divorcé. Mon épouse est décédée des suites d'une longue maladie. Hiyori était trop jeune quand elle est morte pour s’en rappeler.
-… Pardonne-moi. C’était vraiment indélicat de ma part de te demander cela.

Kirishima lui avait répondu avec un peu de détachement probablement pour ne pas le rendre mal à l'aise. On lui avait sans aucun doute posé la question des milliers de fois, après tout.

-Pas de souci. C'est arrivé alors que tu venais tout juste de rejoindre la compagnie, donc il n'y a rien d'étrange à ce que tu ne sois pas au courant.

Et soudain, tout ce qu’il trouvait étrange devint limpide : il comprenait désormais pourquoi il quittait le travail plus tôt que ses collègues – en dehors des veilles de publication du magazine – alors qu’il est rédacteur en chef et aussi pourquoi il arrivait au bureau plus tôt le matin. Parce que justement, il faisait coïncider ses horaires de travail avec les horaires d'école de sa fille.

-Tu pourrais quand même utiliser un peu ton cerveau ! Pensais-tu vraiment que j'aurais pu tromper ma femme avec toi ?
-Et bien… je n’aurais pas pu savoir… Tu portes toujours ton alliance après tout.

C'était plutôt humiliant que Kirishima lise en lui si facilement. Mais au final, c’était de la faute de Kirishima, il ne lui avait jamais rien expliqué convenablement à ce sujet, alors Yokozawa avait dû composer avec la situation : il s’en était fait tout un film. 

A cette plainte lourde d’implications, Kirishima fit une réponse inattendue :

-Quoi ? Tu es jaloux ? Si tu veux je peux la retirer tout de suite, tu n'as qu'à me le demander. Je la porte simplement pour éviter que les auteurs ne me posent des questions stupides.
-Je ne t’ai pas demandé de l’enlever !

Yokozawa ne voulait pas passer pour un amant jaloux aux yeux de Kirishima car en vérité il se sentait bel et bien désolé pour lui.

-Tu n’es pas obligé de prendre la mouche : tu rougis encore !
-Je ne rougis pas.

Alors qu'il commençait à être irrité par la façon dont Kirishima se moquait de lui, Hiyori passa la tête dans le genkan, indiquant qu'elle avait enfin terminé le dîner.

-Papounet ! Yokozawa-oniichan ! Le dîner est prêt ! Vous allez encore traîner longtemps dans le genkan dites-moi ?
-On arrive, attends juste une minute. Allez, ne faisons pas attendre Hiyori.
-C'est toi qui a commencé à parler de tout ça en premier ! cracha-t-il à Kirishima pour se dédouaner.

Il suivit Kirishima qui riait de bon cœur. Les deux hommes finirent par gagner la salle à manger. Les murs de la pièce, peints dans une couleur pastel, étaient décorés par les dessins et les peintures de Hiyori, disposés ça et là, ce qui donnait à la pièce une atmosphère à mille lieux de ce que Yokozawa avait imaginé de la maison de Kirishima.

-Que fait-elle lorsqu’elle se retrouve toute seule ici ?
-Mes parents n’habitent pas très loin… donc lorsque je dois rentrer tard du travail, elle reste avec eux. Ma mère passe aussi de temps en temps pour préparer le dîner.
-Pourquoi ne pas vivre avec eux dans ce cas ?
-Si j’étais encore chez mes parents, je vivrais totalement à leurs crochets à coup sûr. Vivre à cette distance me convient tout à fait. Ah… Tu peux t’asseoir ici.

Lorsqu'ils prirent place autour de la table, ils découvrirent un plat duquel se dégageait une délicieuse odeur de curry. Enivré par ses effluves irrésistibles, Yokozawa se rappela qu'il était absolument affamé. Il n'avait rien mangé d'autre aujourd'hui qu'une simple boulette de riz achetée à la hâte dans un conbini alors qu'il faisait le tour des librairies.

-Yokozawa-oniichan, désires-tu une bière ou un thé oolong ?
-Prends donc une bière, tu ne travailles pas demain. Et si tu bois trop, tu peux toujours passer la nuit ici.
-Je vais passer mon tour pour cette fois, merci. Pourrais-je avoir un peu de thé oolong s'il te plaît ?
-Mais… tu devrais rester pour la nuit !

Yokozawa eut mal au cœur à la vue de la bouille triste d’Hiyori mais il était plutôt réticent à passer une nuit chez Kirishima. Pour se sortir de cette situation épineuse, il utilisa son chat comme excuse.

-J'ai un chat qui m'attend à la maison. Alors peut-être une prochaine fois.

Les yeux d'Hiyori s’éclairèrent instantanément à la mention du chat.

-Tu as un chat ?! Comment s'appelle-t-il ?
-Sorata. Ce n’était pas vraiment mon chat au début, mais bon, une chose en entraînant une autre… Il a plus de dix ans maintenant, alors on peut dire que c'est un vieux chat. Tu aimes les chats ?
-Ouiii ! Je les adore ! Comme tu as de la chance… J'aimerais bien avoir un chat, mais Papounet dit toujours que je ne serais pas en mesure de m'occuper de lui …
-Hé ! Je n'ai jamais dit que tu ne pouvais pas en avoir un. J'ai simplement dit que ce n’était pas un problème si tu avais le courage de t'en occuper toute seule. J'ai déjà du mal à m'occuper de moi-même, après tout.

Prenant pitié de l'expression malheureuse qu’affichait la petite fille, Yokozawa ne put s’empêcher de l’inviter :

-Alors… ça te plairait de venir chez moi pour le voir un jour ?
-C'est vrai ?! Je peux ?

L’excitation fleurit sur son visage. Son sourire réchauffait le cœur de Yokozawa comme un soleil de printemps – ce que signifiait « Hiyori ».

Se rapprocher de la petite fille impliquait que ses relations avec Kirishima allaient encore s’approfondir. Il savait bien qu'il n’était pas sage de poursuivre dans cette direction, mais force était de constater qu'il était totalement désarmé face à une petite fille si mignonne.

-Ça ne me dérange pas le moins du monde, mais qu'en pense ton papa ?
-Papounet ? Est-ce que je peux aller chez Yokozawa-oniichan pour voir son chat ?
-Hum… je ne sais pas trop… je pense que tout dépendra de tes notes de ce semestre.

Kirishima émit ses conditions alors qu'Hiyori le suppliait avec sa voix la plus mielleuse.

-gnnn… ok… Je vais faire de mon mieux !
-Rien de très compliqué, en somme ! Ce qu'il te reste à faire c'est améliorer tes résultats en mathématiques.
-C'est peut-être simple pour toi, Papounet, mais pour moi c'est pas aussi facile que ça !

Visiblement Hiyori avait des lacunes en mathématiques et elle fit une moue de dégoût, comme si on la forçait à manger quelque chose qu'elle détestait.

Prenant pitié d’elle, Yokozawa proposa :

-Tu as envie que je te donne un coup de main ?
-Vraiment ?! Tu pourrais m'aider à faire mes devoirs tout à l'heure ? Il y a un problème que je n’ai pas réussi à comprendre même si je fais de mon mieux.
-Ok, pas de souci… ça me permettra de te remercier pour ce bon repas.

Voyant Yokozawa et sa fille s’arranger entre eux, Kirishima ne put s’empêcher d'intervenir :

-Tu sais enseigner les mathématiques, toi ?
-Bien sûr que je sais ! J’avais un job de tuteur à domicile pendant mes études à l’université.

Bien entendu, tous ses élèves avaient craint son épuisante et démoniaque façon d'enseigner. Mais étant donné que leurs notes avaient augmenté, il avait reçu bon nombre de louanges et de bonnes recommandations de la part des parents. Il avait été particulièrement impitoyable avec les élèves fainéants – il trouvait qu’il n’y avait aucune raison de mettre la pression sur ceux qui faisaient déjà de leur mieux.

-Alors d'accord! Tu me le promets, Oniichan !
-Oui, oui.

Il scella la promesse en enroulant son propre auriculaire autour de son petit doigt, qu'il avait presque peur de briser.

-Oups ! J'ai oublié de sortir la salade ! Je reviens.
-Ok, ne fais pas tomber pas le plat en courant, hein !

Pendant qu’elle était dans la cuisine, Kirishima, amusé, commenta la scène à laquelle il venait tout juste d'assister :

-Wow, je ne m'attendais pas à celle-là… Sais-tu que tu as vraiment un don avec les enfants ? Ne me dis pas que c'est la même chose avec les animaux… ?
-C'est parce que les animaux et les enfants voient les gens pour ce qu'ils sont.

Mis à part son chat, il n'avait jamais vécu avec d'autres animaux, alors il n'en était pas bien sûr, mais il n'avait jamais rencontré un seul chien ou un seul chat qui aie peur de lui. Seuls les humains adultes avaient peur de l’approcher au final.

-En disant ça, tu es conscient d’avouer que tu as l’air effrayant à première vue ?
-Ta gueule.

Il était tout à fait conscient que son allure était aussi intimidante que sa voix. Mais il n'y pouvait rien. S’il se mettait à sourire plus, ça mettrait les gens mal à l’aise, et s'exprimer avec une voix plus douce était tout bonnement impensable.

-Eh bien… On dirait qu'Hiyo et toi, vous vous entendez à merveille. Ça valait le coup de te ramener ici. N’hésite surtout pas à te rapprocher d'elle.
-Tu es sûr de ne pas le regretter ? Imagine que je vienne te voir dans quelques années pour te demander la main de ta fille ?
-Mmm… mouais… tu es gay, après tout… donc ce serait Hiyo qui aurait des sentiments non réciproques pour toi… ça serait con, hein.
-Je te l'ai déjà dit et je te le répète à nouveau : Je ne suis pas gay !
-Raaah, je meurs de faim ! Hiyo !! On va commencer le curry, ok ?!
-D'accord ! Il y en a beaucoup, alors mangez-en autant que vous en voulez.
-Alors commençons. Itadakimasu !

Voir sa réplique rageuse interrompue de la sorte par Kirishima lui coupa un peu l’appétit, mais il avait trop faim pour passer outre. Sans émettre un seul commentaire, il attrapa ses couverts.

-… Itadakimasu

Il plongea sa cuillère dans le curry et le riz, pour la porter à sa bouche. Le curry contenait du poulet, des carottes, des pommes de terre et quelques œufs de caille. Peut-être avait-il été cuisiné en fonction des goûts de la petite fille, mais il en résultait une saveur sucrée baignant dans une agréable douceur.

Yokozawa n’était pas en reste en matière de cuisine. Il savait lui-même très bien cuisiner. Mais depuis qu'il avait intégré Marukawa, il ne trouvait plus vraiment le temps de faire à manger chez lui. Les repas rapides n'étaient certes pas bien difficiles à préparer, mais il avait pris la vilaine habitude de prendre ses repas presque exclusivement hors de chez lui. Même s’il était conscient que ce n’était pas très bon pour sa santé, c’était mieux que rien, et il ne pouvait franchement pas se résoudre à gâcher du temps dans la cuisine.

Lorsqu’il était à l'université, en dépit de ses maigres ressources financières, il devait veiller à nourrir correctement une certaine personne qui lui était chère… Il avait donc pris l’habitude de préparer chaque jour des repas parfaitement équilibrés. Cela lui avait permis d’acquérir quelques compétences culinaires, mais aujourd’hui il se sentait un peu rouillé.

-Papounet, Yokozawa-oniichan, comment trouvez-vous mon curry ?

Hiyo qui sortait en trottinant de la cuisine en portant le bol de salade, semblait un peu inquiète.

-C'est délicieux. Le curry à la sauce Hiyo est terriblement savoureux, n'est-ce pas ?

Yokozawa ne put s'empêcher de laisser s’échapper un petit rire amusé à la vue de Kirishima en papa-gâteau. Ses collègues et les auteurs dont il était en charge devaient être loin de s'imaginer que le rédacteur en chef de Japun pouvait ressembler à cela.

Essayant de contrôler son fou rire, il ajouta en hochant la tête :

-Sans aucun doute le meilleur curry du monde.

A l'annonce du verdict de Yokozawa, Kirishima lança avec un immense sourire aux lèvres :

-Tu vois, exactement ce que je t'avais dit !
-Quel soulagement ! Oniichan, manges-en autant que tu veux d'accord ?

Hiyori paraissait encore plus heureuse que son père ; son sourire illuminait tout son visage.


A suivre ...


Note de fin de chapitre :

Un peu de vocabulaire Japonais pour ceux qui ne le connaitrait pas encore. Nous avons délibérément conservé les expressions d'origines car elles étaient difficilement traduisibles en Français ou parce qu’elles étaient suffisamment connues pour être conservées.

- Vocabulaire - 



Tadaima : Je suis rentré

Okaeri : Bon retour, bienvenu

Itadakimasu : Bon appétit 


- Dénominations -
Papounet : Hiyori, en version originale, appelle son père Papa, dans le premier tome de Yokozawa no baai.  
Papa est employé par les petits enfants au Japon. A partir d'un certain age, les enfants appellent leur père Otousan. Elle appellera son père ainsi bien un peu plus tard dans l'histoire. Donc pour pouvoir effectuer cette transition en français, et éviter de lui faire dire père ( qui ne convenait pas du tout à Kirishima ) nous avons opté pour le terme "Papounet". En effet, en France la plupart des gens appellent leur père Papa à l'age adulte. J'espere que vous trouvez le terme de Papounet mignon, et qu'il vous permet de trouver Hiyori aussi mignonne qu'en VO ! 


Yokozawa-oniichan : Les enfants peuvent mettre le suffixe oniichan ( pour les adultes de moins de 30 ans ) ou ojisan ( pour les adulte de plus de 30 ans ) après le nom d'une personne. Comme Yokozawa a 28 ans, mais qu'il parait plus vieux, Kirishima prend les devants et demande à Hiyori de ne pas employer le suffixe ojisan à son sujet.


10 commentaires:

  1. Oh que oui que ça m'a plus la petite est trop mimi et tout vas de mieux en mieux entre Yokozawa et Kirishima <3

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  2. Hiyori est. trop. mignonne ! Adorable ! >//< Et c'est bien sympa de découvrir un peu plus Kirishima ^^
    Merci pour cette très bonne trad', comme d'habitude, et bonne continuation 8)

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  3. c est trop mignon de voir yokozawa etre aussi gentil avec les enfants

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  4. Ah j'attendais cette suite avec impatience, merci ^^

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  5. "-En disant ça, tu es conscient d’avouer que tu as l’air effrayant à première vue ?
    -Ta gueule."
    Mouhahaha xD
    Hâte d'avoir la suite (déjà oui, c'est addictif !)
    Merci pour la trad !

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  6. Encore un super chapitre ! Hiyori est trop mimi ! ^w^ et Kirishima toujours aussi taquin j'adore ! xD Rha j'ai hâte que ça aille encore plus loin entre lui et Yokozawa ! ^////^ *a trop hâte de lire la suite*

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  7. Trop kawaii !! Un chapitre plein de surprises ! Et qui aurai cru que yokozawa savait y faire avec les enfant ! Hiyori va surement les rapprocher d'avantage ^^ !


    merci pour la trad ^^

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  8. J'adore Hiyori ! Trop mignonne ! >_<
    Un gros merci pour la traduction.

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  9. Il me semble que l'expression est "papa-gâteux". ^^
    Il ne me tarde de voir Yokozawa en katekyou. XD

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Alors ... ça vous a plu ?