dimanche 24 mars 2013

SIH - Yokozawa no Baai - chap 7 - part 2


Titre: Yokozawa Takafumi no Baai
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating:18+
Langage: Français
Résumé: Et voilà le chapitre que vous attendez tous !

Il ne reste plus que l'omake et une surprise de plus avant la fin de ce tome 1 ! A très vite !





Au moment où le soleil disparut derrière les nuages, le vent se leva. Comme de juste, une brise glacée fit frissonner Yokozawa. Quand il se mit à éternuer, ils décidèrent de retourner à l’intérieur.

Yokozawa réalisa alors qu'un voisin aurait pu surprendre leur conversation – il en frémit d’effroi.

Tout ce qu’il venait de dire, emporté par le feu de l’action, … ça ne lui ressemblait pas !

Désireux de dissiper au plus vite cette atmosphère étrange qui planait entre eux, il ajouta :

-Bon, ben je crois que je vais commencer à préparer le dîner. J'ai promis à Hiyo que je cuisinerais.

Ils se trouvaient à présent dans la chambre de Kirishima, ce qui rendait Yokozawa encore plus mal à l'aise que sur la véranda : il avait une conscience suraiguë de leur proximité.

Il ne s’était pas du tout attendu à tout cela, la tournure des événements l’avait vraiment pris au dépourvu. Mais à présent, il pouvait quitter la pièce – il le devait. Il tendit la main vers la poignée de la porte, mais elle se referma devant lui.

-Hein ?

Kirishima verrouilla la porte, puis tâcha de tirer les rideaux de la véranda.

-Nous allons tout recommencer depuis le début.

-Recommencer…?

Dans la semi-obscurité, Yokozawa resta pétrifié au beau milieu de la pièce. Il sentit alors quelque chose se presser contre son corps et le faire basculer en arrière. Il se retrouva étendu sur le lit.

-Qu'est ce que tu-

Alors qu'il tentait de se relever, Kirishima se mit à califourchon sur lui, pressant son corps de tout son poids contre le sien.

Yokozawa ne savait pas comment réagir et cligna successivement des yeux, hébété.

Kirishima baissa les yeux et confessa brusquement :

-En fait, je t'ai menti.

-Tu m'as menti ?

- … Nous n'avons pas couché ensemble l’autre fois. C’était un simple malentendu mais je t'ai laissé y croire. Même si au sens littéral, nous avons effectivement dormi ensemble dans le même lit.

-… Quoi ?

-N'est-ce pas adorable de ma part ? Ne pas prendre une bouchée de ce délicieux repas qui s’offrait si gracieusement à moi ?

-Quoi mais… Putain ! Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ?!

La révélation de Kirishima terrassa Yokozawa. Il avait l’impression d’avoir été un parfait idiot de s'être fait des films sur ce qu'il s’était passé ce fameux soir.

-Ne devrais-tu pas être soulagé ? Ou bien… tu aurais préféré que ça se soit vraiment passé ?

-Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit !

Il n’avait pas voulu sous-entendre une telle chose, certes, mais Kirishima avait raison : la plupart des gens aurait été soulagé d'apprendre une chose pareille.

-C'est pourquoi je suggère de recommencer depuis le début. Nous avons tous les deux des sentiments l'un pour l'autre maintenant, il n'y a donc plus aucune raison de se retenir.

Il commença à déboutonner la chemise de Yokozawa et était déjà parvenu à révéler son torse quand Yokozawa comprit ce que Kirishima essayait de faire. Il s’écria :

-Attends une minute !

Il essaya de l’interrompre, mais Kirishima ne lui prêta aucune attention. Yokozawa tenta de saisir ses mains qui commençaient à parcourir son torse puis son ventre, mais il l’évita agilement.

-Nous avons attendu assez longtemps, tu ne crois pas ?

-Mais tu n’étais pas déprimé il y a cinq minutes ?

Il essayait de repousser Kirishima dont le visage s’était enfoui au creux de son cou, mais en vain.

-Tu m'as remonté le moral.

-Et si on discutait plutôt, hein ?

-Si tu as tellement envie de parler, rien ne t’empêche de le faire en même temps.

Parvenant enfin à desserrer l’étreinte de Kirishima et à le repousser, Yokozawa se mit à ramper sur le lit pour lui échapper. Mais l'autre le saisit bien vite par les hanches avec une main et immobilisa ses jambes. Avec l’autre main, Kirishima déboucla sa ceinture et fit glisser la fermeture éclair de son pantalon.

-On–On n’est pas obligés de le faire maintenant !

-Tu ne penses pas que c'est justement le moment ou jamais ? Et puis, si je te laisse filer maintenant, tu t’enfuiras certainement en courant. La vérité c’est que tu n'as pas les couilles d'aller jusqu'au bout.

-« Pas les couilles » ? Plutôt crever !

Il savait que ce n’était qu'une provocation de plus de la part de Kirishima, mais il ne pouvait pas s’empêcher de prendre la mouche. A cet instant, il maudit cette part de lui-même qui l’empêchait toujours de refuser un défi.

-Tu es sûr de ne pas regretter ce que tu viens de dire ?

-Un homme ne revient jamais sur sa parole.

Ce n’était que du bluff car au fond de lui, il le regrettait déjà. Kirishima semblait se faire violence pour ne pas éclater de rire – il avait certainement deviné ses pensées.

-On dirait que j'ai affaire à un vrai mec, dis donc !

-Ferme-la et continue ce que tu avais commencé, conclut-il, totalement acculé.

Mais plus le temps s'écoulait, plus sa détermination vacillait. Heureusement, puisqu’il était de dos, il ne verrait pas son visage. Il se fichait bien de regarder son partenaire les yeux dans les yeux pendant l'amour.

-Ce n'est pas du tout excitant comme ça. Essaye d’être un peu plus dans l'ambiance, veux-tu ?

-Ta gueule ! C'est pas du tout mon truc ce genre de choses… !

Sa gorge se serra lorsqu’il perçut la chaleur des mains de Kirishima sur son corps, même à travers ses vêtements. Il avait de plus en plus chaud à mesure que Kirishima traçait les contours de son sexe à travers le tissu de son pantalon.

-Si tu as peur, tu peux fermer les yeux.

-Je n'ai pas peur.

Il essayait de garder un semblant de répartie.

Son regard dévia sur le côté. Il essayait de se concentrer sur la lumière du soleil qui filtrait à travers les rideaux, pour ne pas voir Kirishima caresser son entrejambe.

Il essayait d’oublier ce qu’ils faisaient, mais ses pensées ne cessaient de revenir à la sensation de ses doigts sur son corps, qui éveillaient son désir un peu plus à chaque contact.

Puis Kirishima fit glisser sa main par-dessous le sous-vêtement qu’il ôta rapidement et enroula ses doigts directement autour du sexe de Yokozawa.

-… !

Alors qu'il s’attendait à une sensation plutôt rugueuse, la main qui le caressait était douce et huileuse. A sa grande surprise, il remarqua une petite bouteille avec un capuchon rose posée sur le lit.

-Ça sera plus agréable avec ça, tu ne crois pas ?

-Où est-ce que tu… ?

Les doigts de Kirishima semblaient être enduits d’huile pour bébé, manifestement utilisée à présent comme lubrifiant.

-Quand Hiyo était bébé, elle avait toujours la peau sèche, alors j'en avais toujours à portée de main.

-Ne me parle pas de Hiyo dans un moment pareil !

Hiyori avait probablement dormi ici plus d'une fois, c’était absolument inconcevable de faire coïncider cette image avec ce qu'ils étaient en train de faire.

-Oh, je suis vraiment désolé. Je vais t'aider à l'oublier dans ce cas.

Kirishima resserra son emprise. Quelques frictions suffirent pour que le sexe de Yokozawa soit pleinement en érection.

-Aaah… Ah…

Les mains habiles de Kirishima, glissant vivement le long de son sexe tendu, faisaient gémir Yokozawa.

-….ngh, hé. Pourquoi suis-je le seul à en profiter… ?

A cette allure, il allait atteindre l'orgasme seul et il n'avait pas du tout l'intention de montrer un visage aussi pathétique à Kirishima.

-Quoi, tu veux me toucher aussi ?

-Si je te laisse faire comme tu en as envie, on ne va jamais s'en sortir.

Il se retourna. Il lui faisait face à présent. Il n'avait plus l'intention de le laisser gagner sans réagir, alors il déboutonna le pantalon de Kirishima et y introduisit sa main.

Kirishima haleta doucement au contact de ses doigts téméraires. Yokozawa se permit un petit sourire à sa réaction, qu'il avait secrètement espérée.

-Tiens tiens, tu ne serais pas un peu trop sensible ?

-Juste un peu surpris par ton audace.

-Si tu voulais une vierge effarouchée, tu n'as pas tapé à la bonne porte.

-Mais je doute de pouvoir trouver un cœur aussi pur que le tien !

-Que dirais-tu si je te faisais fermer ta gueule une bonne fois pour toutes ?

Il commença alors à faire glisser sa main le long du sexe de Kirishima en s’attardant sur sa partie la plus sensible – quelques gouttes commençaient déjà à perler.

-Dieu que tu es lent…

Kirishima plaqua ses hanches contre les siennes et pressa leurs deux sexes l'un contre l'autre. Yokozawa pouvait sentir sa peau brûlante contre la sienne et leurs cœurs s’emballer un peu plus à chaque nouvelle vague de plaisir.

-Hé ! Bordel, qu'est-ce que tu f–

Kirishima l’avait plaqué tout contre lui, synchronisant leurs mouvements.

-Ça sera plus efficace comme ça, non ?

Il ne pouvait pas repousser Kirishima et n'avait pas d'autre choix que de serrer les dents et attendre que ça passe.

Il décida alors de se concentrer sur Kirishima. Il avait bien l’intention de le faire jouir en premier !

-Ah… Ah… !

-Tu bandes dur…

-Toi aussi…

Ils étaient suffisamment proches pour que Yokozawa sente le souffle erratique de Kirishima sur son visage.

Il fut soudain incapable de détacher son regard de ses lèvres entrouvertes. Il fut frappé par l'envie soudaine de l'embrasser et il n'aurait probablement pas hésité à le faire s’il n'était pas de nature à résister à de telles pulsions.

Kirishima vit Yokozawa se lécher les lèvres et grommela :

-C’est une invitation ?

-Hein ? Ah – Oh, non – Je ne voulais pas…

La question de Kirishima lui fit réaliser à quel point son action avait été suggestive et il rougit de honte.

-Putain, arrête d’être si adorable sans le vouloir !

-Arrête de dire que je suis adora– !

Les lèvres de Kirishima recouvrirent les siennes, ne lui laissant pas l'occasion de finir sa phrase. Il émit alors un long soupir.

Une langue brûlante se fraya un chemin dans sa bouche et s’empara la sienne jusqu’à l’étourdir. C’était officiel : Kirishima embrassait divinement bien.

Il pouvait se sentir fondre sous l’action de la langue agile de Kirishima. Et lorsqu'elle frôla son palais, son corps entier s'embrasa.

Travaillé par cette douce torture, il ne pouvait s’empêcher de céder au plaisir. Dans un souffle court, il frissonna :

-Ah… hum…

Mais Yokozawa parvint à reprendre le contrôle par la seule force de sa volonté. Il savait que s’il se laissait aller ne serait-ce qu'une seconde de plus, il atteindrait l’orgasme.

Kirishima rompit finalement le baiser, fixant Yokozawa avec une mine inquiète.

-… Ça ne t'a pas plu ?

Réalisant qu'il avait dû faire une horrible grimace, il lui répondit avec une étonnante honnêteté :

-Ça me fait mal de l'avouer, mais je n'ai pas détesté.

Il se maudit d’avoir été si sincère.

-Dans ce cas…

Kirishima saisit alors l'occasion, lorsque Yokozawa entrouvrit ses lèvres, de l'embrasser à nouveau. Ça ne lui déplaisait pas, comme il venait de le dire, mais les baisers de Kirishima étaient dangereux. Sa façon d’embrasser n’était ni rugueuse ni excessive – juste irrésistible.

-Nnn… nn ?!

Alors que Yokozawa était distrait par le baiser, Kirishima en profita pour glisser sa main plus bas, entre ses jambes, et commencer à effleurer du bout des doigts son intimité.

Retirant son visage pour s’arracher du baiser, Yokozawa siffla, furieux :

-Hé ! Où est-ce que tu crois aller ?

-Ne t’arrête pas, continue.

-Ecoute-moi, bon sang… ah guh … !

Il laissa échapper un cri à l’intrusion. Malgré le lubrifiant, l’espace était trop étroit pour qu’il ne ressente pas une certaine douleur. Mais il serra les dents.

-Arrête… ça tout de suite !

-Tu n'aimes vraiment pas ?

-Je n'aime pas être touché… là, non !

Ce n’était pas comme s’il n'avait jamais rien fait à cet endroit, mais l’idée qu’il puisse être totalement à la merci de quelqu’un lui était insupportable.

-Attends… Ne me dis pas que c'est… la première fois que tu fais ça ?

-… Je ne ferai AUCUN COMMENTAIRE !

Il ne voulait pas évoquer son passé à Kirishima et encore moins l'entendre lui raconter le sien.

Ce serait mentir que de dire qu'il n'était pas curieux, mais il ne connaissait que trop bien les affres de la jalousie en pareille circonstance.

-Eh bien, peu importe. Que ça soit ta première fois ou non, ça ne changera pas la tournure des événements.

-Alors inutile de me demander !

-Mais quoi ? Je pensais y aller doucement si c’était ta première fois.

-Tu as intérêt d'y aller doucement, oui.

-Ça veut dire que tu préfèrerais continuer les préliminaires ?

-… Les préli– !

Les doigts de Kirishima s’enfouirent plus profond pour détendre le passage étroit.

D'habitude si maladroit, il faisait à cet instant preuve d'une dextérité étonnante. Quelle humiliation d’être ainsi à la merci d'un type qui ne savait même pas peler une simple pomme !

-Alors comme ça tu ne râles plus ?

-Ferme ta gueule… bordel de… !

Il hoqueta. Les doigts continuaient à se frayer un passage en lui, effectuant des mouvements de va-et-vient.

De temps en temps, Kirishima retirait sa main pour ajouter un peu d'huile et un doigt de plus.

-Ah… !

Chaque mouvement était accompagné d'un nouveau gémissement de plaisir. Même s’il aurait voulu se boucher les oreilles pour ne pas les entendre, ses mains étaient déjà occupées ailleurs. Il essayait de rester concentré sur les caresses qu'il prodiguait à Kirishima, mais il avait du mal à garder le contrôle de lui-même.

-Ça… suffit.

-Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?

-Ne me dis pas que tu as déjà des problèmes d'audition, mon petit vieux.

A cette allure, il allait sans aucun doute jouir en premier. Et s'ils devaient passer aux choses sérieuses, autant qu'il soit encore en pleine possession de ses moyens.

-Pourrais-tu me le dire avec un air plus érotique ?

-Tu veux le faire oui ou non ? Parce que si tu ne te décides pas maintenant, ça ne me dérangerait pas d’échanger les rôles.

-Je t'avoue que l'idée ne me déplaît pas, mais aujourd'hui, j'aimerais prendre les rênes. J'ai envie de jouir en toi.

Il murmura ces mots avec une voix rauque et grave. Les oreilles de Yokozawa s’engourdirent. Il était impossible de dire quel tour Kirishima avait encore dans son sac.

Prenant le silence de Yokozawa pour un consentement, il retira ses doigts et le déshabilla complètement. Yokozawa subit l'humiliation sans broncher et le laissa étendre ses jambes sur le lit sans protester.

-Au fait, je n'ai pas de préservatif sur moi, j’espère que ça ne te pose pas de problème ?

-Quoi ? Bien sur que – NGH !

Kirishima n'attendit même pas la fin de sa protestation et s’introduisit lentement. La douleur et l’inconfort firent grimacer Yokozawa mais il serra les dents.

-Ghnn… ngh – ah !

Un indicible frisson parcourut sa colonne vertébrale lorsque Kirishima approfondit leur étreinte. La douleur intense s’estompait, tandis qu’une impression d’être comblé l’envahissait.

Il pouvait sentir le sexe de Kirishima palpiter en lui en martelant l’écho des battements de son cœur.

-…Ça va ?

Il leva les yeux sur Kirishima sans se soucier du visage inquiet qu'il lui tendait.

-Bien sûr que non, ça ne va pas du tout ! Et bordel de merde, si tu t'avises de jouir à l’intérieur de moi, je te jure que je te tue… !

-Tu n'es pas très convaincant avec tes yeux tout larmoyants.

Yokozawa sentit l’immobilité rassurante de leurs corps voler en éclats lorsque Kirishima fit cogner ses hanches contre les siennes.

Ces mains sur son corps engourdissaient le moindre muscle, embrasait sa peau, toute sensation semblait comme amplifiée au centuple… sa peau qui brûlait d’être effleurée, parcourue, goûtée.

-Je sais que c'est une question un peu maladroite, mais… comment ça se passait avec Takano ?

-AUCUN COMMENTAIRE… lui répondit-il à bout de souffle.

C’était un point qu'il ne désirait absolument pas aborder avec Kirishima.

-Non pas que je m'en préoccupe. Mais je trouve que vous ressemblez tous les deux à des passifs.

-Je parie que le monde entier est passif à tes yeux.

S’il pouvait trouver « mignon » Yokozawa, à l’air pourtant plutôt antipathique, alors n’importe qui pouvait l’être !

-Je parle de vos personnalités, ce qu’il y a à l’intérieur. Attends, ça veut dire que tu me trouves tellement irrésistible que ça ne te dérange pas que je te fasse l'amour même si je suis un homme ?

-Ça n'avait rien d'un compliment, ne te méprends pas ! cracha-t-il.

S’il avait encore la force de lui sortir des bêtises pareilles, autant qu’il finisse ce qu’ils avaient commencé d’abord.

-Je vois que tu as encore de l’énergie, alors je ne vais pas me retenir.

-On ne peut pas vraiment dire que tu te sois retenu depuis tout à l’heu– ngh, ah !

Le corps de Yokozawa se soulevait à chaque coup de butoir de Kirishima qui lui arrachait des cris étouffés. Il allait et venait à un rythme de plus en plus insoutenable. Son souffle devint de plus en plus haletant et des soupirs lui échappaient en dépit de ses meilleurs efforts pour retenir ses gémissements.

-Han… ha… !

-Crie plus fort. Ne te retiens pas.

-Va te faire v –… !

-Même si te voir retenir tes cris m’excite tout autant, s’exclama Kirishima avant d’éclater de rire.

Il se pencha sur lui et plongea son visage à la base de son cou. Ses lèvres glissèrent sur sa gorge nue. Yokozawa bascula la tête en arrière. Un frisson partit du creux de ses reins à la sensation de sa langue humide contre sa peau brûlante. Comme pour lui répondre, Yokozawa resserra leur étreinte.

Yokozawa, fébrile, frémissait contre Kirishima à chacun de ses assauts. Il se mordait les lèvres à chaque fois qu'il avait l’impression d’être emporté par le plaisir qui le terrassait.

-Haa… ha… !

Pourtant, il voulait conserver un semblant de fierté, alors il essaya de garder le contrôle sur ses sens, pour ne pas sombrer dans le plaisir. Mais il était au bord de l'orgasme.

Le membre brûlant gonflé par le désir continuait à le ravager et son esprit se faisait de plus en plus brumeux.

-Merde… je crois que je vais…

Le rythme s’accéléra, abîmant ses sens dans le plaisir. Leur point de rencontre et d’union était à présent humide et étroit, mais il ne pouvait déjà plus s'en rendre compte.

-Ah… ah – ah … !

Kirishima lança un dernier coup de butoir et Yokozawa vit des points blancs danser devant ses yeux. Durant ce court instant, Yokozawa put sentir son corps se cambrer dans un ultime soubresaut alors qu’il atteignait l’ivresse salvatrice, ses muscles étreignant convulsivement le sexe de Kirishima au plus profond de lui.

-… Hngh… !

Le souffle court, Kirishima eut un violent frisson. Yokozawa comprit instantanément à son expression qu'il venait lui aussi d'atteindre l'orgasme, alors qu'il lui avait pourtant interdit de jouir en lui !

-Kirishima-san… tu n'as pas…

-Ah, désolé, désolé. J'ai oublié…

Les excuses de Kirishima étaient pour le moins nonchalantes et légères. Il n'avait absolument pas l'air désolé. Yokozawa lui adressa un regard noir.

-Tu ferais mieux d’être prêt à assumer tes conneries.

-Mais oui, mais oui ! Mais ce qui est fait est fait…On ne peut rien y changer. Par contre, et si je m’y mettais maintenant ? On remet le couvert ?

-Quoi ? Va plutôt crever !

Mais son coup de colère ne semblait avoir aucune incidence sur l'humeur de Kirishima.

-Oui, j'y penserai… mais après un tour de plus !

-Toi – !

Mais sa plainte fut coupée net lorsque ses lèvres couvrirent les siennes. Malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à prendre l’avantage.

Alors qu’il se jurait qu'il aurait sa revanche plus tard, il se détendit et céda à ses avances.





Lorsqu’il sortit de la salle de bain, Yokozawa trouva Kirishima en train de siroter une bière, accoudé à la table à manger.

-Il en reste une dans le réfrigérateur si ça te tente.

-Je sais ! C’est moi qui en ai acheté !

Cela aurait pu être un commentaire sans importance si la personne qui venait de le faire n’était pas du genre à ne jamais mettre le nez dans son réfrigérateur. Aussi Yokozawa tiqua un peu.

-Bon ben je crois que je vais prendre une douche moi aussi.

-Dépêche-toi.

Un sentiment de malaise fondit sur Yokozawa : quelle excuse donner à Hiyori pour justifier le fait qu'ils aient pris une douche au beau milieu de la journée ?

Il se sentait même jugé par Sorata, alors que le chat n’était pas doté de la parole.

Kirishima avala une dernière gorgée de bière et se leva de sa chaise. A cet instant, Yokozawa lui demanda :

-Au fait, et cette histoire de « photos embarrassantes » ? Elles existent vraiment ou c’est un autre bobard de ta part ?

Yokozawa avait déjà à moitié oublié cette histoire, mais il se rappelait maintenant comment tout avait commencé : Kirishima l'avait fait chanter pour le contraindre à la suivre à droite et à gauche. A présent, il se doutait que ce n’était qu'une ruse de plus de ce type.

Mais il voulait en avoir le cœur net : Ces images existaient-elles vraiment ?

-Ah, oui. Tu veux les voir ?

-Alors elles existent !?

-Oui, je les ai enregistrées dans un dossier caché pour ne pas les effacer accidentellement ou autre chose… ah, les voilà. Regarde.

Après avoir pianoté sur le clavier de son téléphone portable, Kirishima retrouva le fameux dossier et tourna l’écran de son téléphone vers Yokozawa.

Yokozawa découvrit des photo de lui, dormant paisiblement, les yeux rougis à cause de l'alcool ou comme s’il avait pleuré.

C’était quelque peu décevant, car Yokozawa s'attendait à des images un petit peu plus sulfureuses que celles qu'il avait sous le nez.

Mais la colère prit vite le pas sur son soulagement.

- Espère de trou du cul ! Je ne peux pas croire que tu aies pu me menacer avec ce genre de photos !

-Hé ! Mais elles sont plutôt embarrassantes quand même, non ? Même Hiyori ne pleure plus toute seule dans son lit comme toi.

-Toi… !

Ce n’était pas faux. Comparé à la photographie de lui en tablier, celles-ci étaient beaucoup plus embarrassantes.

-Si tu n'as pas de soucis avec ces clichés, alors ça ne te dérange pas que j'en fasse mon fond d'écran ?

-Évidemment que ça me dérange ! Donne-moi ça ! Je vais les supprimer sur-le-champ !

-Nan, j’ai pas envie !

-Je vais te traîner en justice pour violation de mon droit à l'image !

-Vas-y, fais-le ! Je monterai à la barre et je déclarerai au juge que je ne pouvais pas m’empêcher de prendre des photos aussi mignonnes de mon amoureux.

-Putain de bordel de m… !

-… Tu es trop mignon quand tu rougis comme ça.

-Je ne suis pas – !

Il s’empourpra de plus belle. Il ne s’habituerait jamais aux compliments de Kirishima !

Mais il ne pensait pas gagner contre lui et son absence totale de pudeur. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était éviter de le provoquer, semblait-il.

-Je vais devoir continuer à te dire des choses comme ça jusqu'à ce que tu t'y habitues !

-N’en fais rien !

La simple pensée le fit frissonner. Pourtant, tout au fond de lui, il trouvait que ces compliments qui ne lui allaient pas du tout… n’étaient pas si terribles.

-Non, ne me demande pas ça. Mes sentiments envers toi sont profonds et sincères, tu sais. Je suis sûr que j'arriverai à te combler de bonheur.

-Mais bien sûr…

Il ne pouvait pas s’empêcher de se moquer de son assurance tranquille.

-N'ai-je pas accompli tout ce que j’ai dit que je ferais ?

-…Je suppose que oui.

C’était le faiseur de best-sellers de Marukawa après tout, qui parvenait à ses fins quoi qu'il arrive. S’il prétendait pouvoir le faire, tout portait à croire qu'il réussirait.

Même si Yokozawa n’était pas confiant vis-à-vis de cette relation naissante, il n'avait pas envie qu'elle finisse aux oubliettes, comme les précédentes.

Il ne s’agirait pas de fanfaronner ou de prendre la fuite, ils devraient laisser leurs sentiments s’approfondir petit à petit.

-…Et comment sommes-nous censés nous comporter face à Hiyori maintenant ?

Une fois le soleil couché, elle rentrerait à la maison. Yokozawa n'avait nullement l'intention d'évoquer devant elle ce qu'il s’était passé entre eux, mais ne se sentait pas capable de lui mentir.

-Tu n'as pas à changer ton comportement.

-Peut-être que tu ne l'as pas réalisé, mais je ne suis pas aussi effronté que toi, moi!

Pour Yokozawa le problème n’était pas qu'il venait de coucher avec un homme, mais plutôt qu'il venait de coucher avec Kirishima.

Même si elle était proche de Yokozawa, si elle venait à découvrir la relation amoureuse qu'il entretenait avec son père, elle serait probablement choquée et inquiète.

-Tout ira bien, c'est ma fille après tout. Elle est ouverte d'esprit.

A la réponse nonchalante de Kirishima, Yokozawa attrapa d'un geste vif le col sa chemise et l'attira violemment vers lui :

-Tu ferais mieux de rester discret et ne pas lui dire un mot à propos de tout ça, d'accord ?

Ça n'avait rien à voir avec son ouverture d'esprit. Même s’il savait qu'un jour ils devraient lui en parler, la petite n'avait pas besoin d’être mise au courant maintenant.

Kirishima eut un sourire mystérieux :

-Eh bien, j’imagine que tout va dépendre de ton attitude alors.

-Quoi ?! Tu essaies de me menacer ? Encore ?!

-Naaan, je m'amuse juste un peu avec toi.

Malgré son visage impassible, sa réponse n'arrangeait pas les affaires du pauvre Yokozawa.

-J'ai changé d'avis, tu peux aller te faire foutre et crever une bonne centaine de fois.

Il repoussa Kirishima, exaspéré. L'autre se mit à rire en le voyant s’énerver.

Il espérait vraiment ne pas avoir fait d’erreur…

Sentant l’inquiétude le gagner en jetant regard en coin à Kirishima, qui semblait incapable de contrôler son fou rire, il exhala un profond soupir.

FIN









13 commentaires:

  1. Super, c'est pas trop tôt xD
    Dommage que ce soit déjà la fin T_T
    Merci beaucoup pour cette traduction et bon courage pour la suite :)

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  2. Nyaaaaaaaaa oh oui oh oui !!!
    C'était THE chapitre tant attendus ! Enfin !!!!! C'était excellent !!!!!!! Merci pour votre boulot !
    Je vous aimes !!! <3
    Merci pour ces super chapitre !!!!! <3

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  3. Enfin !!!!!!!!!!!!
    Quelle magnifique scène *Q*
    Merci encore pour votre super travail ^3^

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  4. *DEAD* qu'elle scène !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! je n'ai jamais vu un tel yaoi deux seme qui font l'amours que demander de plus *OOOOOOOOOO*

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  5. *o*

    J'aime trop ! le chapitre tant attendu ! ^w^ C'était excellent... Merci merci merci merci ! <3 <3 <3 J'adore c'était vraiment bien ! Super trad ! <3

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  6. Ouah quoi !
    Quel chapitre de fin, pardi !
    J'ai juste adoré ! Même la scène de sexe, elle est juste hilarante. Cela fait beaucoup de bien de lire quelque chose de frais comme ça :3
    Merci pour votre travail :D :D

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  7. Alala, ça commence bien leur histoire... =)
    Merciiii & A quand le tome 2 maintenant ?? ^^
    [Dis t'as pas reçu mes cleans ? Je t'ai tout fini y a un bon moment mais tu les utilise pas alors je sais pas... je me suis trompée dans l'adresse mail ? ^^']

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  8. Ohoh ! C'était hot ! Trop cool. >_<
    Quand j'ai lu ce chapitre, ma mère a eu la très bonne idée de venir dans le bureau pile au moment où on voit la première image. -_-' Je me suis dépêchée d'aller sur une autre page bien sûr. J'étais trop vexée ! En plein dans un lemon ! Et puis elle s'est mise à préparer le canapé-lit pour ma petite sœur qui, à huit ans, ne fait toujours pas ses nuits... J'ai été obligée d'éteindre l'ordi ! Pas contente du tout, j'étais.
    Mais j'ai enfin pu terminer ce merveilleux chapitre et je souhaite donc à toute l'équipe un immense gros bisous. Votre traduction était vraiment super ! J'ai hâte de voir ça pour le tome 2. J'étais pas au courant d'ailleurs qu'il y avait un tome 2 avant que vous ne le disiez...

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  9. ha !!! Ce chapitre de fin qu'on attendait tous *w*
    Je suis trop contente, j'avais trop envie de le lire mais j'avais pas du tout le temps ... ^^
    Encore merci pour cette trad !
    J'adore quand Kirishima fait compliments a Yokozawa ^^, et aussi ses réactions
    La photo qu'il utilisait pour ses menaces ne ressemblait pas du tout a ce que j'imaginais !!
    J'dorerai voir leur relation s'approfondir encore plus et la manière dont Hiyori sera au courant !

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  10. c'est dommage que les images ne correspondent pas au texte "Il commença à déboutonner la chemise de Yokozawa et était déjà parvenu à révéler son torse" dans le dessin il porte un tee shirt et ce n'est pas la 1 ère fois hélas.

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  11. Waaaa T H E S C E N E, j'ai lu, encore et encore !!!!!!!!! Omgosh Merci pour ce repas ♡♡♡♡♡

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  12. J'adore ce couple, il est assez complexe (ça se voit bien dans se genre de scène ). Franchement j'adore votre travail. Je lève mon chapeau.

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Alors ... ça vous a plu ?