lundi 9 septembre 2013

SIH - Yokozawa no Baai 2 - chap 9


Titre: Yokozawa Takafumi no Baai vol.2
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout Public

Langage: Français
Résumé: Gueule de bois et stress au bureau...                                                                            









-Et merde… mon ventre me fait encore mal…

Yokozawa grimpait la colline qui menait au bureau en massant son ventre douloureux. Le ciel resté couvert toute la matinée était bien agréable après la chaleur caniculaire de ces derniers jours, mais l'humidité étouffante pesait sur lui et lui collait à la peau.

Kirishima et lui étaient en froid depuis vendredi dernier et Yokozawa s’était bien gardé de se rendre chez lui depuis lors. C’était une chance qu'Hiyori se trouve chez ses grands-parents en ce moment. Il n’aurait pas voulu qu’elle les voie se disputer. A un moment, il avait eu l'idée de récupérer Sorata pour le ramener chez lui, mais il devrait aller chez Kirishima pour cela et il n’était pas encore prêt. Finalement, il avait considéré qu'il était préférable de laisser Sorata où il était, afin de lui éviter trop de stress et d’imposer à la pauvre bête sa propre contrariété.

Toutes les choses égoïstes que lui avait dites Kirishima ce soir-là l'avaient vraiment mis en colère, mais en prenant du recul, Yokozawa avait été en mesure d'analyser la situation sous un autre angle. En essayant de se mettre à la place de Kirishima, Yokozawa avait pu comprendre un petit peu ce qu’il avait ressenti à cet instant. Yokozawa avait lui-même éprouvé une certaine irritation à chaque fois qu'il avait vu Kirishima sortir avec une de ses collègues. Même si Kirishima avait l'impression que les femmes n’étaient jamais sérieuses à son propos, ça n’empêchait pas Yokozawa de souffrir de son comportement. Quelles que soient les circonstances, n’importe qui attendrait naturellement de son compagnon qu’il fasse preuve de prudence en toute situation.

Analyser ses réactions d’un point de vue objectif n'est pas une mince affaire – et il était normal d’être furieux contre quelqu'un qui ne veut pas entendre ce genre d’avertissements. Kirishima avait probablement cru que Yokozawa était dans une situation périlleuse, car, du fait de leur différence d'âge, ils n’avaient pas la même expérience de la vie. Malgré tout, Yokozawa ne désirait qu'une chose : que Kirishima parvienne enfin à lui faire confiance.

Et pour cela … il fallait qu'ils aient une discussion sérieuse. Mais plus le temps passait, plus semblait se creuser une certaine distance entre eux… ce qui inquiétait beaucoup Yokozawa. Pourtant, il n'arrivait pas à trouver en lui le courage de faire le premier pas.

-Putain… ce genre de chose est en dehors de mes compétences.

Il devenait toujours brusquement muet de peur en face de la personne qu'il aimait, alors son immobilisme actuel démontrait bien à quel point ses sentiments pour Kirishima étaient forts. Peut-être qu'il était comme Kirishima lui avait dit un jour : disposé à être dépendant des autres. Plus quelqu'un avait besoin de lui, plus il était attiré par cette personne. Même en sachant que l'amour qu'il éprouvait ne mènerait à rien, il continuait désespérément à s’accrocher à ses sentiments qui le rassuraient.

Mais ce qu'il ressentait pour Kirishima était tout autre. Il ne se serait jamais douté qu'à son âge et après tout ce qu'il avait vécu, il entendrait un jour son cœur s’emballer si vite et qu’il ressentirait une telle euphorie, lorsqu'il se trouvait en sa présence. Toutes ses histoires précédentes n'avaient été que douleur, possessivité et hostilité croissantes, qui l'avaient poussé à maintes reprises à perdre son sang-froid.

Tout ce temps passé aux côtés de Kirishima avait été amusant… mais peut-être que finalement, ils n’avaient été que de très bons amis, qu’ils avaient confondu amour et amitié intime. Aujourd'hui, avec le recul, il était en mesure d’analyser ce qu'il lui arrivait, comme s’il venait d’être libéré d’un envoûtement : peut-être que cette histoire d'amour... était depuis le début vouée à l’échec.

-Oh, Yokozawa-san ! Bon… Bon retour !

-… Qu'est-ce qui vous arrive ? C'est quoi ces têtes bizarres ?

Dès qu’ils virent Yokozawa, les employés qui étaient debout près de la porte d’entrée eurent des expressions étranges. Lorsqu'il pénétra dans le hall d'entrée, les hôtesses d’accueil du bâtiment Marukawa jetèrent des regards méfiants dans sa direction. La scène lui sembla alors… familière. Cela signifiait sans doute qu'une rumeur de mauvais goût courait à son sujet. Il espérait qu'elle ne soit pas trop horrible…

Son ventre le faisait atrocement souffrir. Il devait absolument prendre les médicaments qu'il conservait dans un des tiroirs de son bureau. En soupirant, il se plaça derrière les éditrices qui attendaient l'ascenseur devant lui.

-Tu as appris la nouvelle ? On dit que Yokozawa-san a été surpris accompagné d'une jeune fille ! Il semblerait qu'il ramenait chez lui une employée à temps partiel de je ne sais quelle librairie.

-Sérieux ? Si c’était une employée à temps partiel, elle devait être étudiante, non ? Rooh, les commerciaux ont tellement de chance de pouvoir faire ce genre de rencontre…

Une curiosité intense pouvait se lire sur leurs visages. Yokozawa, pris d’une impression de déjà-vu, fronça les sourcils instantanément, tout en continuant à écouter leur conversation en silence.

-Oui, oui, apparemment, elle est bien étudiante à l'université ! Et il paraît qu’elle est aussi plutôt mignonne. Yokozawa-san donne l'impression d’être plutôt collet monté, mais il cache bien son jeu, hein !

Il avait d'abord pensé qu'il était ridicule d'intervenir, mais s’il n’arrêtait pas les frais tout de suite, qui pourrait dire combien de nouvelles rumeurs se propageraient à son sujet ?

-Je n'ai jamais ramené cette fille chez moi. Nous avons juste partagé un repas ensemble avec d'autres employés de la librairie pour fêter la réussite d’une séance de dédicaces, puis nous nous sommes aperçus que notre chemin de retour était le même, voilà tout.

-Ah, Yokozawa-san ! crièrent les deux employées qui blêmirent à sa vue.

Il les fixa l’une après l'autre d’un regard froid et implacable :

-D'autres questions ?

-Non, non ! Oh ! Je viens tout juste de me rappeler que j'avais envie de prendre l'escalier aujourd’hui. J'ai du mal à garder la ligne ces derniers temps.

-Oh ! Alors je-je viens avec toi ! J'ai pris un peu de poids moi aussi dernièrement.

Dans un éclat de rire forcé, les deux femmes se dirigèrent à toute allure dans la direction opposée.

-Hé, mais l'ascenseur vient juste d'arriver !

-Ne vous inquiétez pas, on vous le laisse !

Elles trottinèrent, toutes gênées, vers la cage d'escalier. Il n'arrivait pas à croire qu'elles avaient eu le culot de discuter d’un tel sujet au bureau, où justement l’intéressé pouvait les surprendre à colporter des rumeurs sur sa personne. Mais s’il leur avait présenté des excuses, ça n'aurait fait qu’alimenter la rumeur. Il n'avait donc pas d’autre choix que d'attendre que l’engouement se dissipe.

-… Bon sang, mais qui est allé raconter ça ?

C’était forcément quelqu'un qui connaissait la jeune fille, puisque personne n’aurait pu deviner sa situation en la voyant. Il n'y avait que deux suspects possibles dans l’entreprise.

Il monta dans l’ascenseur qui l’emmena à l'étage du service commercial. Alors qu'il se dirigeait vers son bureau, un des deux suspects l'interpella tranquillement :

-Ah… Yokozawa-san ! Je connais quelqu'un qui fait l'objet d'une jolie rumeur ce matin…

-Viens avec moi, toi.

-Hein ? Hein ?

Yokozawa était encore plus furieux qu'Henmi paraisse si perplexe. Il l’emmena de force dans le coin cuisine et commença l’interrogatoire.

-Qu'est-ce que tu as dit ?

-Comment ça ? Dire quoi ?

Sa voix devint plus grave à l’expression d’incompréhension d’Henmi.

-Ne me raconte pas de conneries, tu sais pertinemment ce que je veux dire. Est-ce que c’est toi qui a lancé cette putain de rumeur, oui ou non ?

-Bien sûr que non ! Je n'aurais jamais fait une chose pareille !

Yokozawa vit clairement qu’Henmi s’était raidi pendant un moment, alors il durcit le ton :

-Tu en es sûr ?

-Oui, j'en suis sûr ! C'est juste que… quand les filles du département éditorial m'ont demandé avec qui vous étiez rentré l'autre soir, je leur ai dit que c’était avec une jeune fille qui travaillait à la librairie Marimo et Haaa !

Avant qu'Henmi n’ait le temps de finir sa phrase, Yokozawa lui donna un coup sur la tête.

Ce n’était pas lui qui avait lancé la rumeur, mais il était clair qu’en en parlant à une seule personne, Henmi avait permis aux ragots de se propager à toute l’entreprise.

-Donc, c’est toi qui as tout balancé… Merde, tu m’as vraiment bien roulé.

-Je n’ai fait que dire la vérité ! prétexta Henmi sur un ton d’excuse.

Yokozawa jeta un regard glacial à Henmi qui se massait l’arrière du crâne.

-Dis-moi franchement, est-ce que tu as seulement cherché à savoir ce qu'il s’était passé ?

-Ben… en fait…

Compte tenu de la façon dont la lueur de curiosité dansait dans ses yeux, il ne pouvait visiblement pas réfuter l'accusation de Yokozawa. Ce dernier savait bien que le garçon avait toujours du mal à mentir, mais dans les moments comme celui-ci, l'envie de lui mettre des claques l'emportait sur l'affection qu'il avait pour lui.

-Un de ces jours, j’enverrai à toute la compagnie un e-mail qui dévoilera à tout le monde tous tes plus noirs secrets.

-Hé ! Attendez ! Ne faites pas ça ! C-C’est une blague, n’est-ce pas ?

-Qui sait ?

Bien sûr qu'il plaisantait. Il voulait juste laisser le type croire à cette stupide menace pour se venger. Il savait que c’était une réaction un peu puérile mais c’était suffisant pour lui donner une petite leçon.

-Mais qu'est-ce que vous voulez dire par « mes plus noirs secrets » ?

-Si je te le disais, ça n’aurait plus aucun intérêt.

En vérité, il ne connaissait pas un seul secret à son sujet. Mais il savait bien que tout le monde a deux ou trois choses inavouables sur la conscience. Si on dit à quelqu’un qu’on connaît ses secrets les plus intimes, cette personne pourra très vite trouver toute seule de quoi on parle.

C’était probablement Kirishima qui déteignait sur lui en le poussant à faire ce genre de farce à Henmi. Laissant derrière lui le jeune homme à moitié traumatisé dans le coin cuisine, il retourna à son bureau.

Soudain, il croisa son supérieur qui sortait d’une réunion, l’air désemparé.

-Qu'est-ce qui ne va pas ? La réunion s'est terminée vraiment tôt, non ?

La réunion avait effectivement pris fin une demi-heure avant l'heure indiquée sur le planning. C’était assez inhabituel, alors il présuma que quelque chose s’était mal passé.

- Non pas vraiment, mais disons que c’était un peu déconcertant. Je ne sais pas pourquoi, mais Kirishima n'est franchement pas de bonne humeur ces derniers temps. Toi qui le connais bien, tu sais ce qui lui arrive ?

Yokozawa frissonna à la mention de son nom qui s’était soudainement glissé dans leur conversation.

-Euh, non. Pas la moindre idée.

En vérité, il connaissait parfaitement les raisons de sa mauvaise humeur. Mais il était véritablement inconcevable qu'il avoue à son patron de but en blanc : « Ouais, c'est parce qu’on a eu une grosse dispute l’autre jour ».

N’empêche, Kirishima devait être sacrément de mauvaise humeur pour que les gens autour de lui s'en aperçoivent et pour que son supérieur vienne s'en plaindre à lui.

-Il a l’air vraiment sur les dents. Rien que de penser que je vais devoir marcher sur des œufs avec lui, me donne mal au ventre. Tu n'as pas des médicaments dans un tiroir de ton bureau ? Ça ne te dérangerait pas de m'en donner un peu ?

-Oh, non, pas du tout.

Il sortit de son tiroir une boîte de médicaments pour l'estomac qu'il gardait à portée de main. Il en profita pour mettre une plaquette des gélules dans sa poche, en se disant qu'il en avalerait plus tard.

-Alors, comment s'est terminée la réunion au final ? Vous n'étiez pas censé planifier la sortie d'un nouveau manga aujourd'hui ?

-Oui, et nous y sommes parvenus. En fait, nous avons réussi à nous mettre d'accord plus rapidement que d'habitude. Tout le monde a suivi à la lettre le proverbe « il ne faut pas réveiller le chat qui dort » et personne n'a émis la moindre remarque.

-Ah, c'est pour ça que la réunion a fini si tôt.

Yokozawa était ravi que cette réunion se soit effectivement bien passée, mais il était inquiet quant à l'attitude de Kirishima. Il savait bien que son humeur massacrante était le produit de sa colère et de sa frustration à l’égard de Yokozawa. Un sentiment de culpabilité provoqua des élancements dans sa poitrine.

-Un problème, Yokozawa-san ? Vous avez l'air si sérieux tout à coup… lui demanda Henmi, qui venait tout juste de regagner son bureau, comme si l'épisode de tout à l’heure ne s’était jamais produit.

Yokozawa ne put s’empêcher de jalouser sa capacité à changer d'humeur aussi facilement.

-Il semblerait que nos propositions aient été acceptées lors de la dernière réunion.

-C'est vrai ? Génial ! Mais alors pourquoi vous faites cette tête ?

-Ça ne te regarde pas…

Il n’avait pas envie de lui expliquer les raisons de son trouble, alors il se dirigea à nouveau vers le coin cuisine. Évoquer Kirishima maintenant ne lui causerait que des ennuis.

-Je crois qu'il est temps de prendre ces médicaments, ajouta son supérieur, qui quitta la pièce en se tenant le ventre.

Cette réunion avait dû être plutôt tendue finalement.

-Mais bon sang, qu'est-ce que vous avez tous aujourd’hui ?! lança Henmi, mécontent de se retrouver seul.

***

-Merde, qu'est-ce qu'il fabrique…

Yokozawa avait patienté en jouant un peu avec Sorata, qui était parfaitement à l’aise là où il vivait, mais il était à présent plus de 22h00 et Kirishima n’était toujours pas rentré chez lui. Il avait décidé, ce soir, qu’ils devaient avoir une discussion sérieuse.

Yokozawa s’était armé de courage et s’était rendu directement chez Kirishima après le travail, car il n'avait pas réussi à lui mettre la main dessus de toute la journée. Il s’était rendu dans ses bureaux à plusieurs reprises durant la journée dans l'espoir de le trouver afin de se mettre d'accord sur un rendez-vous, mais impossible : Kirishima était visiblement trop occupé et Yokozawa avait finalement abandonné l’idée.

Il avait essayé de se convaincre que le moment était peut-être mal choisi. Mais il savait pertinemment que s’il avait vraiment voulu appeler Kirishima, il aurait pu le faire à tout moment. Il se doutait aussi qu'à un moment donné, le type ferait bien une pause à son travail, ne serait-ce que pour manger. En vérité, ce qui l'avait retenu, c’était… la crainte de s’emporter et de dire des choses qu’il regretterait, comme la dernière fois. Il savait très bien qu’il perdait facilement son sang-froid – et face à Kirishima, il réagissait très souvent au quart de tour.

En premier lieu, ils avaient besoin d’aborder ce qu'il s'était passé vendredi dernier. Il y avait de fortes chances que les potins d'Henmi soient parvenus à ses oreilles. S’il avait appris la rumeur et l’avait crue, Yokozawa devait éclaircir ce point avec lui et lui avouer la conversation qu'il avait eue avec Matsumoto ce soir-là. Il avait préparé le plan de la conversation dans son esprit, comme il aurait élaboré le plan d'une réunion, en s'assurant de choisir les arguments les plus efficaces. Mais il ignorait ce que Kirishima pensait, du coup ses prédictions tombaient un peu à l'eau. S’il regardait la situation d'un point de vue objectif, peut-être qu’il aurait une idée de la marche à suivre ? A la réflexion, c’était plus facile à dire qu'à faire.

Il y avait des aspects de Kirishima que Yokozawa ignorait. Et puis il ne savait pas du tout jusqu’à quel point il était en colère, en fait. Peut-être qu’il rentrerait épuisé du travail et qu’il n'aurait pas envie d'entamer une discussion désagréable avec lui ? Peut-être que Yokozawa devait attendre que les choses se tassent un peu plus…

Mais plus Yokozawa y réfléchissait, plus la confusion envahissait son esprit.

-Il ne t'a pas dit à quelle heure il rentrerait, hein ?

Il devait être vraiment stressé pour poser des questions à un animal qui ne pouvait pas lui répondre. Après avoir fixé quelques instants Yokozawa, Sorata bondit sur son petit coussin et se roula en boule pour dormir.

Quand Hiyori était là, il pouvait bien avoir du travail par-dessus la tête, il se débrouillait toujours pour rentrer à des heures décentes. Mais ce soir, il n’avait pas de raison de se dépêcher, et personne qui l’attende… Peut-être envisageait-il de faire une nuit blanche au bureau ?

Yokozawa avait pensé à lui préparer à dîner, mais si Kirishima mangeait dehors, la nourriture serait gâchée. Comme il ne se sentait pas de cuisiner uniquement pour lui, il s’était mis à l’aise et avait regardé distraitement la télévision. Mais impossible de suivre l'intrigue du drame à suspens sur lequel il était tombé, les personnages et l'histoire insipides ne l’ayant guère passionné. Il avait alors décidé de zapper sur une chaîne d’information.

Quand le présentateur rappela au téléspectateur qu'il était 23h00, Yokozawa laissa échapper un profond soupir en marmonnant :

-… Je crois qu'il est temps pour moi de rentrer à la maison.

Il ne pouvait pas demander à Kirishima, qui allait rentrer chez lui probablement éreinté, d'avoir une conversation avec lui à cette heure de la nuit. Il pourrait prendre le dernier train s’il partait maintenant. Il ne pouvait décemment pas non plus passer la nuit ici sans que Kirishima le sache.

-Désolé, Sorata. Je vais rentrer à la maison. Ça ne te dérange pas de rester seul ?

Sorata leva sa petite tête puis referma les yeux, visiblement fatigué. Le chat semblait bien plus heureux que quand il vivait avec Yokozawa.

-Oui, tu n’as pas l’air de t’en faire, lui murmura Yokozawa dans un rire teinté d’amertume.

Il prit son sac qui était posé sur la table basse. Ses gestes étaient délibérément lents… parce qu'il avait encore l'espoir de voir apparaître Kirishima à la dernière minute. Même s’ils ne pouvaient pas discuter tous les deux, il se serait contenté de voir son visage, tout simplement… Mais il ne le rencontra ni dans le genkan, ni dans le couloir, ni dans l'ascenseur. Lorsqu'il sortit de l'immeuble, il leva les yeux en direction de la fenêtre de la chambre de Kirishima. Il se gratta la tête puis finit enfin par se mettre en route, quand une goutte froide tomba sur sa joue.

-De la pluie… ?

Il pensa alors que c’était son imagination qui lui jouait des tours, mais quand une nouvelle goutte tomba sur sa main, il leva les yeux au ciel et un vent chaud l’enveloppa. La météo avait pourtant annoncé que la pluie ne tomberait que demain, mais il semblait que cette dernière n'avait pas envie d'attendre l'aube pour s’abattre.

-… C'est bien ma veine, ça !

Pourquoi fallait-il qu'il commence à pleuvoir maintenant ? C’est ce qu’il aurait aimé demandé au ciel. Il aurait pu retourner à l'appartement se chercher un parapluie, mais il ne pouvait pas se résoudre à y retourner.

La bruine allait certainement durer encore un moment. Peut-être que s’il se dépêchait, il pourrait être chez lui avant que la tempête ne commence à se déchaîner.

-Je n'ai pas vraiment le choix… murmura-t-il à lui-même, en faisant traîner sur l'asphalte mouillée ses chaussures qui commençaient déjà à changer de teinte.

Il avait toujours l'impression qu'il pleuvait les jours où il était au plus bas. Ce devait être le karma. C’est avec cette idée en tête qu'il courut sous la pluie en direction de la gare.

A suivre...

8 commentaires:

  1. Bouh c'est trop chouuuu ! ^w^ Il faut qu'ils se réconcilient c'est trop triste de les voir fâcher tout les deux *a envie de faire des calins à Yokozawa* <3

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  2. Merci bcp pour cette traduc :D Hâte de lire la suite ^^

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  3. Merci beaucoup pour ce chapitre!! <3

    J'espère que le prochain arrivera assez vite, je suis trop impatiente!!! :) <3

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  4. Han, j'attends leur réconciliation avec impatience !
    Pauvre Yoko-chan, il déprime toujours quand il pleut... à moins que ce ne soit l'inverse ? Bref, en tous les cas, j'ai vraiment hâte d'avoir la suite et de voir comment les choses évoluent entre eux deux ~ <3 <3 <3

    Bon boulot ! ;D

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  5. Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!
    J'adoooooooooooooooore !
    (à quand la réconciliation ? ils me filent le bourdon ces 2 là ^^")

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  6. Un chapitre tout choupinet et triste T_T Yokozawa est vraiment trop mignon. Lorsqu'il a commencé à pleuvoir, je me suis dit : "il va s'effondrer en larmes." Dommage, ça n'a pas été le cas T_T Je vais me jeter tout de suite sur l'autre chapitre, je veux connaître la suite !

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  7. Allé je la sens bien là la scène de réconciliation sous la flotte!
    Merci pour la traduction!

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