mercredi 15 janvier 2014

SIH - Yokozawa no Baai 3 - Histoire courte 1



Titre: Yokozawa Takafumi no Baai vol.3
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout Public

Langage: Français
Résumé: Cette histoire est une histoire courte, publiée en octobre 2012, dans un roman de Fujisaki Miyako. Il s'en suivra deux autres histoires courtes avant le début du volume 3.
Au sujet du volume 3, j'ai publié une annonce sur facebook expliquant pourquoi sa traduction prend beaucoup plus de temps que prévue. Nous essayons de trouver une solution, mais ce n'est pas évident. J'espere que vous comprenez la situation.                   Cette histoire courte n'est pas illustrée par l'auteur. Mais une fan a fait un trés joli dessin en hommage à ce passage, j'ai donc décidé de le publier. Bonne lecture et à bientôt, j'espere !                                                     




En resserrant ses poings sur les anses des sacs plastiques qu'il tenait dans ses deux mains, Yokozawa Takafumi sortit de l’ascenseur qui venait de le déposer au cinquième étage, où était situé le département éditorial de shonen et de seinen manga, au sein bâtiment principal des éditions Marukawa.

Malgré l’éclairage tamisé sur cet étage qui ne dort jamais, de nombreuses personnes travaillaient encore sans relâche en raison du dernier jour du cycle de publication. Et comme on pouvait s'en douter, une très longue nuit de travail se dessinait devant eux.

Yokozawa accosta Hitomi, qui passait amorphe devant lui:
-Excellent travail aujourd'hui, comment avancent les choses ?
-Hein ? Yokozawa-san ? N'es-tu pas rentré chez toi à cette heure ?

C’était peut être à cause de la charge de travail, mais Hitomi était véritablement surpris par l'apparition soudaine de Yokozawa, qui semblait être sorti de nulle part.

-J'ai apporté une petite collation.
-Sérieux ?! Merci beaucoup ! Je me disais justement que j’étais mort de faim !

Hitomi inspecta le sac en plastique avec un visage ravi.
Yokozawa avait acheté du gyuudon dans un fast food du quartier, sachant qu'il serait le seul restant, à cette heure tardive, à pouvoir préparer une commande rapidement, pour un grand nombre de personnes.

-Kirishima-san ! Yokozawa-san nous a apporté à dîner, alors que diriez-vous de faire une petite pause ?

Kirishima Zen, rédacteur en chef du magazine Japun, derrière son bureau, avait un visage sinistre, lorsqu'il leva les yeux à la remarque de Hitomi. Apercevant Yokozawa, il demanda :
-Que fais-tu ici, Yokozawa ? N'es-tu pas déjà rentré chez toi ?

Yokozawa sentit monter en lui une très grande irritation lorsque Kirishima lui demanda la même chose qu'Hitomi, en ayant l'air de ne pas connaître la raison de sa présence.

-Toi... Qui diable m'a appelé alors que je venais tout juste de passé les portiques de la gare, en pleurnichant et en disant qu'il avait faim ?!

Ce n’était pas comme si ça l'avait vraiment irrité d'écouter ses chouinements qui ressemblaient plus à une blague. Il avait pourtant décidé de revenir ici, le dîner à la main, parce qu'il avait ressenti un peu de pitié pour ce type qui n'avait rien à se mettre sous la dent à une heure aussi tardive.

-Oh, d'accord... Mais c’était juste une occasion de chouiner parce que j'avais faim, c'est tout.

Yokozawa était atterré par la réponse désinvolte de Kirishima et il regretta immédiatement le moindre sentiment de compassion pour ce type.

-Tu sais quoi ? Tu n'auras rien à manger ce soir. Katou, tu pourras prendre deux portions.

En entendant cette annonce, Katou, qui commençait déjà à se servir du gyuudon, se retourna confus en direction de Yokozawa et de Kirishima :
-Hein ! Attendez, si tu me dis que je peux... alors je le fais...
-Quoi qu'il en soit, j'y vais.

Amer, Yokozawa tourna les talons et se dirigea vers l’ascenseur, lorsque Kirishima fit irruption derrière lui, au pas de course.

-Ah, attends, je monte aussi.
-Qu'est-ce que – Ne me suis pas !
-Je vais juste acheter une boisson, bon sang, ce n'est pas si je te collais le train.
-Mais va l'acheter dans le distributeur d'à côté !
-Qu'est-ce que ça peut te faire à quel étage j’achète ma boisson ?
-........

Les deux hommes montèrent dans l’ascenseur en silence. Alors que Yokozawa luttait pour cacher son malaise, avec un visage grave, Kirishima bascula son buste sur le côté pour heurter son épaule.

http://waprom.tumblr.com/

-Merci. Pour le repas.
-... J'ai fait ça sans réfléchir.

Il se sentait si maladroit, face à Kirishima qui le remerciait de façon aussi formelle. Yokozawa se sentait bête en réalisant qu'il s’était emporté pour pas grand chose, pour une simple remarque anodine.

-Je ne pensais vraiment pas que tu reviendrais – alors, j'étais juste... trop content de te voir ici.
-C'est parce qu'il faut toujours que tu n'en fasses qu'à ta tête !
-Et bien, on va passer à coup sûr une nuit blanche ici. Je voulais juste entendre un peu ta voix.
-Imbécile, arrête de te comporter comme un enfant.
-Ouais, ouais, je suis désolé ~

Leur douce conversation mit de l'ordre dans ses idées et avec Kirishima qui venait d’honnêtement lui avouer ses véritables intentions, sa colère n'avait plus de raison de subsister.
Peu importe l'age, on a tous des moments où on a besoin de se reposer sur quelqu'un. Souvent, les enfants se comportent mal dans le but d'attirer l'attention de leurs parents pour leur prouver leur amour. Peut-être que les taquineries de Kirishima étaient une façon de lui montrer son affection après tout.

Alors que Yokozawa réfléchit sur son comportement enfantin, il entendit Kirishima prononcer doucement son nom :
-... Yokozawa.
-Hein ?

En se retournant vers lui, l'espace devant ses yeux s'obscurcit et il sentit quelque chose de doux se poser sur ses lèvres, balayant ses pensées.

« Vous êtes arrivé »

Il lui fallut quelques secondes pour réaliser ce qu'il venait de se passer, mais tout devint plus clair lorsqu’il découvrit le sourire de Kirishima qui s’éloignait de son visage.

-Qu'est-ce que... Bordel, mais à quoi penses-tu ? Nous sommes au bureau !
-C'est de ta faute pour avoir baissé la garde.
-N'essaye pas de me rejeter la faute, salaud !

Il commença à élever la voix contre lui, mais lorsque les portes de l’ascenseur s'ouvrirent, Yokozawa poussa un soupir de soulagement en constatant que personne ne se trouvait derrière les portes. Si quelqu'un les avait surpris... il n'aurait jamais plus jamais remis les pieds au bureau.

Les lumières du premier étage étaient déjà toutes éteintes. Seulement le chemin de la sortie était à peine éclairé. Heureusement, il semblait que l'équipe de sécurité était encore dans leur local, de fait personne n'aurait pu les apercevoir.

Alors que Yokozawa se dirigea vers la porte de derrière, pour une raison étrange, Kirishima prit la même direction, malgré le fait qu'il n'y avait pas un seul distributeur de boissons de ce côté de l'immeuble. Avant d'atteindre la porte, Yokozawa demanda :
-Il n'y a pas de distributeur automatique ici ! Pourquoi tu me suis, bordel ?

Kirishima lui sourit calmement :
-J'ai envie de t'accompagner jusqu'à la sortie, bien sûr.
-Imb- arrête de me traiter comme un enfant.
-Décidément, tu ne comprends rien à rien. Je te traite comme mon amoureux.
-... !

Gâté de rouge et essayant de trouver quelque chose à dire, Yokozawa réalisa tout à coup le sens de l'expression « être à court de mots ». Il se sentait rempli par autant d'embarras que de frustration.

-Bonne nuit. Rentre bien.

En tentant de rassembler ses esprits, Yokozawa lui retourna :
-Dépêche-toi de terminer ton travail et de ramener ton cul à la maison.
Désinvolte, il gagna la sortie qui était plongée dans une nuit d'encre.
La brise du soir était plus fraîche qu'elle ne l'avait été plut tôt, peut être parce que son visage était en feu.

-Merde... arrête tes conneries... se murmura-t-il à lui-même avant de se diriger au pas de course vers la gare.


FIN




7 commentaires:

  1. encore un pur moment de plaisir <3 merci beaucoup !!!!!

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  2. Une petite histoire très touchante merci beaucoup:-)

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  3. hihi trop mignon *//w//* merci beaucoup !!

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  4. Awww~~J'adore <3 Merci pour votre travail *-*

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  5. trop chou cette histoire courte. Ils prennent soin de l'un de l'autre en essayant d'avoir l'air détaché c'est trop mignon. J'adore quand Kirishima dit "mon amoureux"

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  6. Trop mignon ! Des fois on en oublie presque qu'ils ont 30ans ! Même si Yokozawa a des airs d'ours pas content je peux pas m'empêcher de penser qu'il est juste trop mignon (c'est grave, Docteur ?). Le moindre commentaire de Kirishima est d'une importance capitale pour lui et je trouve ça tellement attendrissant ♥ Rhalala je suis partie pour pas dormir, moi. Je suis devenue accro ! Merci pour tout ce que vous faites ! Puis de toute façon je vais lire au moins les 3 histoires courtes alors je compte bien vous laisser un petit commentaire après chacune de mes lectures. Bisous ! ♥

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