mardi 24 juin 2014

SIH - Yokozawa no Baai 3 - Chap 6

Titre: Yokozawa Takafumi no Baai vol.3
Série: Sekai-ichi Hatsukoi
Auteurs: Nakamura Shungiku et Fujisaki Miyako
Rating: Tout Public

Langage: Français
Résumé: ----












-Merde, il fait trop chaud... murmurait Yokozawa pour lui-même en gravissant une colline sur laquelle il n'y avait pas un centimètre d'ombre.

Il n'avait même plus l'énergie de soupirer sous ce soleil de plomb. La chaleur de l'asphalte traversait le cuir de ses chaussures et lui brûlait les pieds.

Il réalisait seulement maintenant qu'il n'avait pas plu une seule fois depuis le début du mois d’août. Même s’il s’était presque habitué à la chaleur à présent, devoir marcher continuellement sous le soleil sapait lentement toute son énergie. Il avait vraiment besoin de gagner en endurance. Mais le plus inquiétant était sa perte d’appétit.

-Je me demande ce que je devrais manger aujourd’hui...

Il continua à gravir la colline qui menait au bureau en s’épongeant le front avec le mouchoir qu'Hiyori lui avait offert à son retour des vacances. Les initiales de Yokozawa y étaient maladroitement brodées, l'ouvrage d'Hiyori. Apparemment, sa grand-mère maternelle lui avait enseigné la broderie et la couture lors de son récent séjour chez ses grands-parents. Elle y avait cousu deux mouchoirs aux couleurs différentes, l’un pour Yokozawa et l’autre pour Kirishima, ainsi qu’un collier pour Sorata.

Touché par l'attention, Yokozawa avait au départ prévu de le conserver précieusement à l’abri, mais puisque c’était du gâchis de ne pas l'utiliser, il avait désormais pris l’habitude de toujours l’avoir sur lui.

Lorsqu'il passa la porte de l’immeuble, une vague d'air frais déferla sur son visage. Il inspira profondément tandis que la sueur disparaissait peu à peu. Il souleva le col de sa chemise pour éventer sa peau tout en se dirigeant vers l'ascenseur. C’est alors qu’il remarqua qu’un certain nombre de personnes s’étaient amassées dans le petit salon du rez-de-chaussée.

-Qu’est-ce qu’il y a ?

Il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien se passer, mais il était clair que quelque chose les mettait de bonne humeur, parce qu’ils avaient l’air d’une bande de primaires tout excités de sécher les cours.

-Mais qu’est-ce que vous foutez ? Pourquoi vous n’êtes pas au boulot ?

-Ah, Yokozawa-san ! Regardez !

C’était Katou, du département d’édition du magazine Japun, qui s’était tourné vers lui pour lui répondre, tout trépignant d’enthousiasme. Il semblait être à l’origine de tout ce charivari.

-Regarder quoi ?

Yokozawa jeta un coup d’œil furtif à la table autour de laquelle le groupe d'employés s’était attroupé et distingua plusieurs photographies. De cet angle, il ne pouvait pas dire qui figurait sur les photos, mais on aurait dit qu’il s’agissait de clichés de magazines de mode, comme si les photos avaient été prises par un professionnel.

-Ça !

On lui colla une des photos sous le nez, comme une preuve à conviction de série télé, mais elle était si proche de son visage qu'il lui fut impossible de la voir correctement. Tout en fronçant les sourcils, il saisit la photo par les bords pour la placer à une distance convenable de son visage.

-Mais… c’est quoi ce bordel ?

Il avait laissé échapper un murmure stupéfait, parce que, aussi choquant que ça aurait pu paraître, c’était une photo de Kirishima. Il était assis sur un divan luxueux, les jambes croisées, comme un mannequin. Et ce n’était pas la seule ! Les nombreuses autres photos qui couvraient la table montraient elles aussi Kirishima dans des poses similaires. Elles semblaient avoir été prises dans le hall d'un hôtel.

- Les photos de la dernière interview de Kirishima-san sont enfin arrivées par email. On est censés choisir les plus réussies, mais elles sont toutes incroyables, hein ? C'est vraiment dommage qu’ils n’en prennent que deux pour cet article...

Yokozawa était choqué par l’allure de ces photos, qui semblaient tout droit sorties d'un magazine de mode, une impression que les réactions des autres avaient confirmée. Alors que Katou vantait les prouesses de Kirishima comme si c’était les siennes, Yokozawa buta sur le mot « interview ».

-Une interview ? Quand est-ce qu’il a donné une interview ? On ne m’a rien dit.

-Peut-être qu’il a oublié de vous en informer ? Ou peut-être que c’était trop embarrassant de vous en parler ?

-Si ça l’avait vraiment embarrassé, il n'aurait jamais laissé ces photos circuler.

-Hmm... il était censé faire cette interview ici, mais au dernier moment, ils ont préféré se rendre dans un hôtel parce qu’il voulait éviter les regards curieux. Peut-être qu'il ne voulait pas qu'on l’embête avec cette histoire.

Peut-être que ça n’allait pas plus loin, que Kirishima lui avait caché cette histoire seulement pour cette raison. Mais ce n’était pas très agréable d’entendre de la bouche d’un autre une chose que Kirishima lui avait cachée.

C’était ridicule d’être jaloux de l’un de ses subordonnés, mais Yokozawa ne pouvait pas s’empêcher de réagir ainsi. Il faisait à cet instant de son mieux pour garder un visage impassible.

-Alors pourquoi tu les montres à tout le monde ?

-Mais c’est évident : regardez ! Il est tellement bien sur ces photos que nous ne pouvions pas les garder pour nous ! Regardez comme il est classe sur celle-là ! Ça, c'est vraiment notre rédacteur en chef !

Tous les membres de l’équipe d’édition de Japun adoraient Kirishima. Quand il arrivait qu’ils se plaignent de lui, ce n’était au final qu’une autre façon de vanter ses mérites. C’était la preuve irréfutable de la relation saine qu’entretenaient Kirishima et ses subalternes.

Le Kirishima qui figurait sur les photos était tout aussi séduisant que n’importe quel acteur ou mannequin. Et en effet, puisqu’elles avaient été réalisées par un professionnel, ces photos étaient vraiment époustouflantes.

Il était impossible de savoir si c’était lui qui avait choisi de poser ainsi, mais à la vue de ses longues jambes croisées et de son regard alangui orienté de biais, personne ne pouvait se douter qu'il n’était qu’un amateur.

-Je dois admettre... qu'il est bel homme.

Même s’il ne l'avait jamais avoué à l'homme en question, Yokozawa l'avait toujours reconnu, parfaitement conscient qu’il avait beaucoup de mal à détacher son regard de lui quand il l’observait furtivement.

-N'est-ce pas ? Si nous éditions un magazine de mode ici, il pourrait certainement s'y présenter comme mannequin ! Ah ! Pourquoi ne pas faire un poster à partir d’une de ces photos ?

-Oh, et on pourrait l’inclure comme cadeau dans le prochain numéro de Japun ?

-Hé, vous n’avez pas oublié que vous éditez un magazine de mangas shonen, quand même ?

-Ça pourrait devenir le moyen d’attirer un public féminin ! Elles vont être à genoux avec les phéromones de Kirishima-san !

-N'importe quoi...

Yokozawa ne savait plus quoi répondre à ces arguments. Inconscientes de sa lassitude, les femmes qui l’entouraient commencèrent à piailler d’excitation à cette idée.

-Moi, je me jetterais dessus pour l’acheter ! Non mais sérieusement, je veux des copies de ces photos.

-Moi aussi !

-Oh, alors moi, j'en veux trois !

Alors presque toutes les mains des personnes présentes se levèrent.

-Qu’est-ce que vous allez foutre avec ces photos ?

-C'est juste pour le plaisir des yeux ! Oh, mais ça aurait été encore mieux si Ijuuin-sensei avait aussi été sur les photos...

-Pardon ? s’exclama Yokozawa avant de se taire brusquement, convaincu qu'il était préférable de ne pas trop poser de questions, même si la suggestion avait piqué sa curiosité.

-Ou... oh ! On pourrait même éditer un livre de photos des employés de Marukawa Shoten ! Kirishima-san et les gars d'Emerald sont tellement canons que ça serait dommage de ne pas en profiter !

-Je suis totalement d'accord ! Je soutiendrai cette proposition à la prochaine réunion !

La conversation était en train de prendre une tournure étrange.

Si on le poussait à consentir à cette idée farfelue, il pourrait se retrouver en mauvaise posture. Alors qu'il essayait désespérément de trouver le moment propice pour s’éclipser, une des femmes posa une question qui le pétrifia :

-Ça me rappelle que j'ai entendu dire que Kirishima-san aurait été approché pour une entrevue de mariage... Quelqu'un en saurait davantage ?

Des murmures excités agitèrent le groupe :

-Attends, quoi ? Je n'ai rien entendu à ce sujet !

-Moi non plus ! Yokozawa-san, vous savez quelque chose ?

À la question de Katou, Yokozawa secoua la tête :

-N-non, rien du tout...

S'il avait su quelque chose, il ne se serait certainement pas attardé là avec tous ces curieux.

-J'ai aussi entendu dire quelque chose dans le genre ! Soi-disant qu'un gros client de l'entreprise avait eu un coup de cœur pour lui, ou quelque chose du genre.

-Mais Kirishima-san n'a pas une petite fille ?

-Eh bien c'est peut-être précisément pour ça que Kirishima-san a accepté ? Faire un entretien pour un mariage de raison, c’est avoir l’assurance que l'autre parti sera au courant de sa situation. Je suis sûr que ça doit être dur pour un homme d’élever sa fille tout seul, vous ne pensez pas ?

-......

Toutes les réflexions perspicaces de ces femmes blessaient Yokozawa. Il avait déjà eu une conversation similaire, bien que sommaire, avec Kirishima, mais elle n’avait eu pour effet que de mettre en colère ce dernier. Même s’il savait combien ce sujet-là était sensible, il réalisa en entendant ces femmes à quel point il avait été maladroit à l’époque.

Certes, Kirishima avait le soutien de ses parents, mais il n'en restait pas moins un très bon père, quoiqu’il soit seul. Hiyori avait le plus grand respect pour son père, et dans toutes les situations, elle faisait preuve de la plus grande politesse, preuve de son éducation irréprochable.

Elle semblait avoir été exagérément attentionnée envers son père, débordé par le travail, en évitant de réclamer son attention ou son temps, mais ces derniers temps, elle semblait s’être enfin autorisée à s’appuyer un peu plus sur lui.

Il n'y avait rien d’étonnant à ce qu'un supérieur discute de mariage avec un subordonné comme Kirishima, surtout depuis qu'il ne portait plus son alliance. Beaucoup de personnes avaient probablement interprété cela comme un feu vert.

C'est alors que la scène à laquelle il avait assisté quelques jours auparavant lui revint : peut-être que la jeune femme qui avait accompagné Kirishima à ce moment-là était... cette fameuse fiancée potentielle.

-... Non, c’est impossible, nia Yokozawa.

C’était aller trop loin que de suspecter toutes les femmes qui se trouvaient à ses côtés d’être des fiancées potentielles.

-Vous avez dit quelque chose, Yokozawa-san ? demanda Katou qui avait entendu de loin ses marmonnements.

Mais Yokozawa préféra éluder la question :

-Je m'en vais. Vous ne devriez pas rester ici trop longtemps et vous remettre au travail.

Yokozawa quitta le salon, craignant qu’écouter davantage les ragots de ces commères le mettrait mal à l’aise. Il appuya violemment sur le bouton de l'ascenseur et se dirigea vers le département des ventes.

En supposant que cette histoire d’entretien pour un mariage était vraie, cela ne signifiait pas pour autant que Kirishima le trompait. Il n'avait peut-être pas eu d'autre choix que d’accepter la proposition de son supérieur, pensant qu'il ne verrait la jeune fille qu'une seule fois.

Et, par-dessus tout, il était question de Kirishima : il avait probablement dû le lui cacher parce que ce n’était pas important pour lui et qu’il ne voulait pas effrayer Yokozawa pour rien.

Malgré son raisonnement, Yokozawa continuait à s'inquiéter... non pas à cause de Kirishima, mais parce qu’il doutait de lui-même. En général, il n’était pas convenable qu'un père célibataire ait pour compagnon un homme plus jeune que lui. Deux hommes adultes et consentants étaient libres de faire ce qu'ils voulaient, et responsables de leurs actes et de leurs décisions. S'ils devaient affronter la désapprobation de la société, c’était leur problème.

Mais Kirishima et Yokozawa devaient prendre Hiyori en compte. Ils avaient réussi à justifier auprès de l’école ou des parents de ses camarades de classe la présence si fréquente de Yokozawa chez les Kirishima. Mais ils ne pouvaient prévoir quand les ragots d’une commère parviendraient à éveiller les soupçons.

Naturellement, Yokozawa faisait de son mieux pour éviter de causer du tort à Hiyori. Il prenait toutes les précautions du monde pour éviter que les gens comprennent la nature de sa relation avec Kirishima, sans pour autant avoir la certitude que personne ne se douterait de rien. Car tout cela ne changeait rien au fait qu'il était un homme.

-Ah, bonjour Yokozawa-san !

Il fut immédiatement ramené à la réalité lorsqu’on l'interpella. Sans s’en rendre compte, il était parvenu à l’étage du département des ventes.

-C'est quoi ce truc que tu manges, Henmi ?

Assis à son bureau, Henmi était en train de lécher une petite cuillère en plastique. Lorsque son regard parcourut le reste de l’étage, il s’aperçut que les autres employés faisaient de même.

-Puisqu’il fait très chaud, le chef de service nous a tous offert de la glace ! Il a dit que c’était pour s’excuser de ne pas avoir été là quand on s'est retrouvé dans le pétrin. Oh, et c'est moi qui les ai achetées !

-Oh, c’est bien !

On ne résolvait rien avec des bâtonnets de glaces. Mais de toute évidence, c’était davantage pour apaiser les esprits que pour résoudre la situation. Avoir un supérieur qui vous remerciait pour votre travail acharné motivait les gens, après tout, et accorder de l’intérêt à leur travail revenait à les inciter à s’investir d'avantage.

Depuis que Kirishima lui avait fait toute une dissertation sur l’intérêt de remercier ses employés, Yokozawa était devenu beaucoup plus attentif à dire ouvertement merci aux gens pour leur travail. C’était peut-être pour cela que son travail lui avait semblé moins éprouvant ces derniers temps.

Au début, il avait eu un peu honte de remercier ses collègues, car on le regardait comme s’il était devenu fou. Mais au fil du temps et à force de persévérance, tout le monde s’y était habitué.

-Votre part est dans le réfrigérateur, Yokozawa-san. Quelqu'un risque de vous la piquer si vous ne la mangez pas tout de suite. Vous voulez que j'aille vous la chercher, maintenant ?

-Oh non… ça… « ira » s’apprêtait-il à répondre, mais Henmi était déjà parti vers la salle de pause où se trouvait le réfrigérateur et revint tout aussi vite, avec sa part de glace à la main.

-Il était moins une ! C'est la dernière !

Henmi tenait dans sa main un esquimau au citron. Sachant pertinemment qu'il serait inutile de refuser, Yokozawa décida de l’accepter sans protester. De plus, c’était l'occasion d'apaiser sa gorge sèche à cause de sa sortie de tout à l'heure.

-Ça me rappelle des souvenirs... J’avais l'habitude d'en manger tout le temps quand j’étais gosse.

Cette glace n’avait pas changé ! Même si l’emballage avait été modernisé, il remarqua qu'elle avait toujours la même forme : deux bâtons de crème glacée collés l’un à l’autre.

-Effectivement. C'est pour ça que je l'ai choisi !

-Tu as plutôt choisi la glace que tu avais envie de manger.

En effet, il était certain que les glaces qu'Henmi avait choisies étaient les plus chères du magasin. Déconcerté, Henmi marmonna nerveusement des excuses.

-C-c'est que... je me suis dit que... ce serait mieux d'avoir le choix, et...

-Et tu t'es dit que tu pourrais manger celles que les gens auraient laissées ?

-C'est pas vrai ! En fait... bon, oui, c'est sûr... j’espérais un peu que...

Yokozawa renifla bruyamment à la confession d'une honnêteté déconcertante d'Henmi.

La franchise de ce type inquiétait parfois Yokozawa dans le cadre du travail, mais son ouverture d'esprit et son tempérament amical lui valaient la confiance des commerciaux. Yokozawa enviait un peu cet aspect de son caractère, lui qui intimidait les gens sans même ouvrir la bouche.

-Tiens, prends-en la moitié. C'est ce que tu voulais, non ?

Yokozawa scinda l'esquimau en deux et en tendit la moitié à Henmi, qui eut l’air tout content comme un chiot qui remue la queue.

-Vous êtes sûr ? C’est génial ! Merci beaucoup !

Sa réaction était étonnamment adorable, aussi Yokozawa profita-t-il de la situation :

-Mais en retour, tu ferais mieux de me rapporter cette proposition avant six heures !

-Hein !? Attendez, je vous la rends !

En s’étouffant de surprise, Henmi essaya désespérément de lui rendre sa glace à moitié dévorée.

-Tu as déjà croqué dedans ! Je n’accepte pas les retours !

Sur ce, Yokozawa mordit dans la sienne et la saveur rafraîchissante du citron envahit sa bouche.

Depuis combien d'années n'avait-il pas mangé une glace ? Cette saveur familière le ramenait en enfance… Les jours lui avaient semblé si longs à l'époque… Pourquoi le temps paraît filer tellement plus vite une fois adulte ?

-Mais c'est pas juste ! C'est de la triche de me demander quelque chose comme ça, après coup !

Yokozawa répondit solennellement à un Henmi tout vexé :

-Tu dois te mettre dans la tête que ce genre de piège est monnaie courante dans notre vaste monde. Les choses qui semblent trop belles ont toujours une contrepartie désagréable.

-S'il vous plaît, arrêtez de me faire la leçon !

Henmi retourna à Yokozawa un regard lourd de reproches. Il avait manifestement pris la remarque de Yokozawa au sérieux. Ce dernier trouva son expression boudeuse si amusante qu'il céda :

-... Je plaisante.

-... Hein ?

Confus, Henmi leva les yeux vers Yokozawa, qui grignotait encore sa glace.

-J'ai dit que je plaisantais. Je ne vais pas avancer ta date de rendu à cause d'une glace.

-V-Vous avez failli me donner une crise cardiaque !

La colère et le soulagement rivalisaient sur le visage d'Henmi qui gonflait les joues.

-Détends-toi. Je ne faisais que te taquiner. Si tu ne te dépêches pas, ta glace va te fondre sur la main.

-Ah !!

Troublé, il lécha la crème glacée qui commençait à couler sur sa main et Yokozawa en profita pour terminer la sienne.

-...Vous savez, votre personnalité a vraiment changé ces deniers temps, Yokozawa-san.

Yokozawa sursauta à cette brusque réflexion si perspicace, mais il parvint à maintenir un air détaché.

-Ah bon ?

Henmi poursuivit avec plus d’intensité :

-Vous aviez toujours l'habitude de lever les yeux au ciel à mes blagues, avant !

-C'est parce que tes blagues stupides étaient horriblement ennuyeuses.

-C’est faux ! Je me donne toujours à fond quand je les raconte !

-C'est peut-être pour ça qu’elles tombent toujours à plat.

-Hein ? Vous voulez dire que mes blagues ne sont jamais drôles ?

Henmi sombra à la révélation choquante de Yokozawa. Tandis que ce dernier se dirigeait vers son bureau, il retournait dans son esprit ce qu’Henmi avait dit. Il était soulagé que son subordonné n’ait pas remarqué à quel point il avait été ébranlé par sa remarque. Il finit par jeter les restes de sa glace dans la corbeille située près de son bureau.

Il n’était pas vraiment sûr que sa personnalité ait vraiment changé, mais il était en effet devenu plus enclin à faire des blagues au bureau récemment, sans doute car il réussissait à exprimer plus librement ses sentiments depuis quelques temps.

Il ne voulait pas vraiment l’admettre... mais c’était probablement dû en grande partie à l’influence de Kirishima. À force de passer du temps avec lui, la personnalité de ce type avait commencé à déteindre sur lui.

-Yokozawa-san, quelles ont été mes pires blagues, d’après vous ?

-Laisse tomber et mets-toi au boulot.

Ce n’était ni le moment ni l'endroit pour se laisser aller à de telles réflexions. En se répétant son propre conseil, il ouvrit son ordinateur portable et se remit au travail, en focalisant ses pensées sur son ordinateur qui se mettait en marche.

À suivre...

28 commentaires:

  1. oh une glace au CITRON si c'est pas un signe ;)

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    1. comment ne pas y penser XD

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    2. tu n'es pas la seule a avoir percuté, mais j'avoue que j'y avais pas pensé XD

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    3. Lemon ... si tu préfère mdr ^^

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  2. Merchiiii pour cette traduction \(ˆ O ˆ)/!!! Mais juste une question, le film "yokozawa takafumi no baai" existe-t'il en version vostfr ou vf?

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    1. Pas encore, il faudra attendre mi-septembre pour avoir une version fansub !

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    2. Merci pour la réponse ^^

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  3. J'adoreuuuh !!!

    C'est juste trop dommage que ce soit trop rapidement lu !
    Merci pour votre travail <3

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  4. Merciiiiiiiiii!
    J'attendais la suite avec impatience... ^_^

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  5. Ho un nouveau chapitre !!! *o*

    Merci beaucoup pour cette traduction ! Vous faites de l’excellent travail ! *fait un bisou* J'adore voir la vie toute simple de Yokozawa ^^ il est chou et ça donne plus de poids à l'histoire je trouve *nyappy* Je vais bien dormir ce soir :P

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  6. Merci beaucoup vivement la suite excellent travail

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  7. Ah je suis trop heureuse de ce nouveau chapitre merci beaucoup ^^
    Maintenant je vais le relire plusieurs fois!!

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  8. Merci pour ce nouveau chapitre

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  9. Trop vite !!!!
    Ce chapitre est trop court.
    Merci pour ce petit plaisir. J'adore voir évoluer Yokozawa, il me tarde de voir la suite.
    Encore merci !!!

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  10. wouah super traduc merci beaucoup ^^ hate d avoir la suite :D

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  11. J'adore!!! Merci bcp et du fond du coeur pour votre travail. C'est un vrai regale!!! Bon courage et merci encore!!!

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  12. Merci beaucoup aux traducteurs/traductrices !! :)
    Je n'ai pas compris en quoi le fait que ce soit une glace au citron soit drôle, éclairez moi sur ce point svp merci d'avance
    ps : yokozawa est trooop mignon quand il est jaloux :3

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  13. Même avec les explications je ne comprend pas pourquoi la glace au citron/lemon est un signe. Si quelqu'un pourrait m'expliquer d'avantage merci! (:
    Merci de traduire ce manga, je ne lis pas beaucoup d'habitude et je l'ai dévoré, encore merci et continuez s'il-vous-plaît!

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  14. Ben généralement dans les histoires, les scènes plutôt explicites (ou comment tourner autour du pot pour dire ca plus joliment xD) ont pour nom "lemon" donc CQFD XD
    j'espere que ca t'a aidé, je suis pas très douée pour l'enseignement ù_ù

    Merci pour ce chapitre, encore du très bon boulot *---*

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  15. ohlala c'est quoi cette histoire de mariage >.< Yoko se fait beaucoup de soucis et je le comprends. Il ne faut pas qu'il garde ça pour lui

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  16. Merci pour ce Délicieux chapitre... ^_^ Encore une fois du trés bon travail :-)
    Le chapitre suivant viendra dans +/- combien de temps??? ¿¿¿

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  17. J'adore Henmi. Ce type est... rafraichissant ! Il est toujours à des années lumières des problèmes de Yokozawa mais c'est ce personnage que le fait le plus réfléchir avec ses remarques. Je le trouve attachant et même si c'est un personnage secondaire je l'aime beaucoup. Merci pour ce chapitre vous êtes super ♥♥♥

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